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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Les rapatriés partagent des récits déchirants de leurs expériences à l’occasion de la récente « conversation sur la migration »
Nairobi - Dans un auditorium bondé, deux migrants rapatriés partagent leurs expériences : l’une, diplômée de l’enseignement supérieur, gagnait sa vie comme femme de ménage dans une école au Maroc. L’autre a survécu à six années d’emprisonnement en Zambie.
Les deux se sont rencontrés dans l’auditorium pour la troisième « conversation sur la migration » - une plateforme née d’un partenariat entre l’Organisation internationale pour les migrations et une université privée kenyane, l’United States International University Africa.
L’aide à la réintégration fournie par l’OIM aux migrants de retour comprend une aide médicale pour ceux qui en ont besoin, un soutien psychosocial, des liens vers des offres d’emploi et une formation à l’entreprenariat. La recherche des familles et le regroupement familial pour les mineurs non accompagnés font partie des autres services fournis.
Depuis 2017, l’OIM adopte une approche de réintégration globale pour les migrants qui fait aussi participer les communautés. Les migrants apprennent à parler de leurs expériences pour les aider à surmonter la honte de l’échec - ou pire. Beaucoup ont du mal à affronter les personnes qu’ils pensent avoir déçues - amis, famille - ou à qui ils ont emprunté de l’argent.
C’est ce qui a poussé Mary, l’enseignante kenyane, à parler devant cet auditoire. Elle était impatiente de partager son histoire avec le public.
Elle a découvert à son arrivée à Casablanca que le français et l’arabe étaient les principales langues parlées au Maroc. Elle ne parle ni l’une ni l’autre, le seul travail qu’elle pouvait faire était donc le ménage. « Peu importe quels sont vos problèmes à la maison, asseyez-vous », a-t-elle conseillé au public, composé principalement d’étudiants. « Pensez à votre destination et emportez avec vous les bons documents. »
Après environ deux ans passés à Casablanca, Mary a voulu tenter sa chance en Europe lorsqu’une personne l’a convaincue que « finalement, l’Europe n’est qu’à 45 minutes du Maroc. »
Elle a donc donné 500 dollars à des agents qui l’ont emmenée à Rabat, où elle a rejoint d’autres personnes censées traverser l’Atlantique à destination de l’Espagne.
Mais elle a fini par changer d’avis. « J’ai rencontré des personnes qui attendaient toujours une opportunité pour aller en Europe après six mois », a expliqué Mary.
Et d’ajouter une autre raison : un bateau de migrants à destination de l’Espagne avait chaviré. Elle connaissait certaines des victimes. « J’ai compris que je pouvais ne jamais arriver en Espagne vivante », se souvient-elle.
Munie de son visa touristique expiré et dans l’incapacité d’acheter un billet d’avion pour le Kenya, Mary a cherché de l’aide. L’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants est intervenue et a financé son voyage de retour et sa réintégration. Mary est aujourd’hui de retour dans son village, où elle tient une blanchisserie. « Je vais bien, je me suis remise », confie-t-elle.
Biruk, rapatrié éthiopien, a raconté comment il a quitté son pays natal pour une vie meilleure en Afrique du Sud, pour se retrouver emprisonné pendant six ans dans une prison zambienne.
Sa décision est partie d’une rumeur dans son village selon laquelle il y avait un homme qui pouvait lui faire gagner beaucoup d’argent en peu de temps. Les parents de Biruk ont donc emprunté de l’argent à des proches et ont payé un passeur 3 000 dollars pour que leur fils, qui venait juste de terminer l’école primaire, se rende en Afrique australe. « Il disait qu’il ferait la demande de visa pour m’emmener en Afrique du Sud. »
Biruk a été envoyé à Nairobi par avion. Mais peu après, le voyage a viré au cauchemar pendant leur traversée de la Tanzanie et de la Zambie. Le périple se faisait principalement la nuit, parfois à bord de camions surchargés dans des conteneurs sans air. Ils avaient pour seuls compagnons de route la faim, la soif et la peur.
Biruk a été arrêté en Zambie avec son groupe de compatriotes éthiopiens, de Pakistanais et de Bangladais. Ils ont tous été condamnés à 15 ans d’emprisonnement. Il a été libéré après six années, grâce à l’intervention de l’OIM.
L’Initiative conjointe l’a également aidé à repartir à zéro. Il est rentré chez lui et a appris que ses parents étaient morts et que ses frères et sœurs avaient vendu et divisé leurs biens. Il s’est alors retrouvé démuni, comptant sur la générosité d’amis et d’inconnus.
Peu après son retour, l’Initiative conjointe a inscrit Biruk à un programme de réintégration. Il emploie aujourd’hui quatre personnes dans ses deux salons de coiffure.
La plateforme partagée par Mary et Biruk est la deuxième collaboration entre l’OIM et l’Université. Créée en 2017, l’initiative est décrite par Julia Hill-Mlati, chargée de développement de projet de l’OIM, comme un exemple de collaboration entre les Nations Unies et le milieu universitaire.
Le Professeur Ruthie Rono, Vice-rectrice adjointe de l’Université, qualifie le partenariat avec l’OIM de « précieux ».
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau régional de l’OIM à Nairobi, Wilson Johwa, Tel. +254 20 4221 112, email : wjohwa@iom.int