Communiqué
Global

Les premiers déplacés internes retournent dans leurs villages à l'ouest de la Côte-d'Ivoire

Sept mois après la fin de la crise postélectorale en
Côte-d'Ivoire, des centaines de familles qui avaient
trouvé refuge dans des camps à l'ouest du pays,
retournent enfin chez elles avec l'aide de l'OIM.

Le 16 novembre 2011, en coordination avec les autorités
et les organisations partenaires, l'OIM a mené à bien
la première opération de retour organisé de
déplacés internes depuis un centre situé
à Duékoué, à l'ouest du pays, vers les
villages environnants.

Un premier convoi de l'OIM de 103 familles, soit 459 individus,
a quitté le centre surpeuplé de la mission catholique
de Duékoué, pour se rendre dans plusieurs
communautés à proximité. D'autres retours sont
prévus dans les prochains jours et les familles restantes
devraient être relogées dans un camp voisin à
Nahibly.

Près de 25 000 déplacés internes avaient
trouvé refuge à l'intérieur et aux alentours
de la mission catholique à Duékoué au plus
fort du conflit. Actuellement, environ 17 000
déplacés internes vivent toujours dans des camps
à travers la Côte-d'Ivoire, en sus des milliers
d'autres qui sont logés dans des communautés
d'accueil.

Les améliorations en matière de
sécurité dans la région poussent de nombreuses
personnes déplacées à envisager de retourner
dans leurs villages, et de nombreuses familles sont impatientes de
rentrer chez elles.

« Je pense que je serai mieux dans mon village », a
confié l'un des rapatriés à l'OIM. « La
vie dans le camp était bien parce qu'on se sentait en
sécurité. Maintenant, les choses vont mieux, je dois
rentrer chez moi et reconstruire ma vie dans l'intérêt
de mes enfants. »

Les résidents d'autres camps de déplacés
internes à l'ouest de la Côte-d'Ivoire qui souhaitent
rentrer dans leurs villages seront aidés par l'OIM et ses
partenaires.

Au cours des dernières semaines, l'OIM a organisé
plusieurs visites pour que les déplacés internes se
rendent compte que les conditions de vie dans leurs villages natals
s'étaient considérablement améliorées.
A leur retour, ils ont relayé l'information à ceux
qui étaient restés dans les camps. Cette information
les a aidé à prendre leur décision.

Cependant, de nombreuses familles ont encore très peur de
rentrer pour l'instant, bien qu'elles aient l'intention de le faire
plus tard. Certains confient n'avoir nulle part où aller
parce que leurs maisons ont été détruites
pendant le conflit. D'autres ont peur des combattants et autres
hommes armés, et bon nombre craignent ceux qui se sont
installés sur leurs plantations après leur fuite.

L'OIM reconstruit actuellement quelque 300 maisons dans
certaines des zones les plus touchées par le conflit
à l'ouest de la Côte-d'Ivoire et fait le plein d'aide
non alimentaire, notamment des bâches en plastique, des
matelas, des tapis, des sets de cuisine, des seaux, etc., qui sera
distribuée aux familles dans le besoin.

A mesure que les déplacés rentrent chez eux, ils
seront sans doute confrontés à la tâche
effrayante de reconstruire leur vie. L'OIM continuera d'effectuer
des missions de suivi dans les zones de retour, afin
d'évaluer les conditions de vie, dans le but de fournir une
aide nécessaire à la viabilité.

Pour cela, l'OIM fera appel à la communauté
donatrice afin de recevoir une aide financière. Les
activités actuelles sont menées à bien
grâce aux dons du Fonds central pour les interventions
d'urgence (CERF), du Bureau de l'aide humanitaire de l'Union
européenne (ECHO), de l'Agence suédoise pour le
développement international (SIDA), et de l'Agence
australienne pour le développement international
(AusAID).

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

David Coomber

OIM Cote d’Ivoire

Tel: +225 048 30 444

E-mail: "mailto:dcoomber@iom.int">dcoomber@iom.int