Dimanche, les 400 premiers Dinkas aidés par l’OIM ont
été accueillis dans la joie à Bor,
après avoir remonté le Nil Blanc pendant 18 heures
à bord d’un ferry affrété par
l’OIM.

Ce premier groupe de déplacés internes aidé
par l’OIM comprend uniquement des personnes
âgées, des handicapées et des femmes enceintes
et accompagnées d’enfants en bas âge. Au total,
l’OIM devrait assister quelques 4 200 déplacés
internes dans les mois à venir.

Ces déplacés font partie d’un groupe
d’environ 12 000 Dinkas qui ont quitté Bor pour
rejoindre Maridi, dans la province de Western Equatoria il y a 18
ans, pour fuir le conflit armé entre les forces du
gouvernement soudanais et l’Armée populaire de
libération du Soudan. Après la signature de
l’accord de paix, en janvier 2005, le gouvernement du
Sud-Soudan a repris le contrôle de la ville de Bor.
C’est alors que ces Dinkas ont décidé de
revenir à Bor à pied, en passant par Juba, avec 500
000 têtes de bétail, leur seule richesse.

Louis Hoffmann, du bureau de l’OIM à Juba, a
voyagé avec les déplacés internes. Il
déclare : « Sur le ferry, en remontant le Nil Blanc,
nous avons vu plusieurs groupes de Dinkas qui marchaient vers Bor,
accompagnés d’immenses troupeaux de bétail.
Lorsque nous nous sommes arrêtés pour la nuit au sud
de Bor, certains des déplacés ont reconnu des amis ou
des membres de leur famille sur la rive, et ils semblaient contents
et soulagés. Ce soir-là, à la tombée de
la nuit, de jeunes Dinkas sont montés à bord avec du
lait frais et de la nourriture. Certaines familles se sont
retrouvées après de nombreux mois de
séparation. »

A Bor, les Dinkas a été accueillis par le
gouverneur de l’état de Jonglei, qui a
déclaré souhaiter la bienvenue à « des
citoyens et non plus à des déplacés internes
». L’OIM a installé le groupe dans un centre
près de Bor, où le Programme alimentaire mondial
(PAM) leur distribue des rations alimentaires provisoires.

Louis Hoffmann déclare : « Les perspectives de
réintégration sont excellentes car ces Dinkas
reviennent chez eux avec leur bétail. Ils ont fait preuve de
beaucoup de courage et de détermination pour rentrer chez
eux, mais c’est une bonne chose que nous soyons intervenus
pour aider les plus vulnérables d’entre eux à
rentrer. »

A Juba, où les 4 200 Dinkas les plus vulnérables
attendaient, dans un centre du HCR, pour pouvoir traverser le Nil
Blanc et rejoindre Bor, 15 bébés sont nés et
deux femmes sont mortes. Le groupe comprend actuellement 300 femmes
enceintes.

Lors de la traversée du Nil Blanc pour rejoindre Bor,
l’OIM a fourni une aide médicale et mis à
disposition des Dinkas des brochures de l’UNICEF sur la
santé, sur la prévention du SIDA et de la
malaria.

Le ferry affrété par l’OIM transportait
également un camion du HCR, une camionnette de
l’UNICEF et 700 kits de matériel, comprenant, entre
autres, des bâches en plastiques, des moustiquaires, des
couvertures, des ustensiles de cuisine, qui seront
distribués aux personnes les plus vulnérables par
PACT, une ONG partenaire.

L’OIM continuera à transporter du matériel
humanitaire en même temps que les groupes de
déplacés, pour faciliter l’arrivée et la
réintégration de ces Dinkas à Bor. Cette
opération menée par l’OIM devrait durer deux
mois et elle est financée par le gouvernement japonais.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Louis Hoffmann

OIM Juba

Téléphone: +882 16433 38260

Courrier électronique:
href="mailto:lhoffmann@iom.int" target="_blank" title=
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