Genève – Les changements climatiques modifient les schémas migratoires dans toutes les régions du monde. À la 27e Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) qui se tient en Égypte cette semaine, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle à prendre des mesures urgentes en matière de mobilité humaine dans les contextes des changements climatiques, de la dégradation de l'environnement et des catastrophes. 

Il est temps de mettre en pratique le réseau dense d'accords conclus dans le cadre des négociations sur le climat, la réduction des risques de catastrophe, la gouvernance des migrations et d'autres processus pertinents. Ces accords doivent de toute urgence être assortis d'actions sur le terrain sur les plans national et local.  

Pour appuyer les États et la communauté internationale au sens large dans cette phase de mise en œuvre, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé son nouveau rapport phare. Selon l'Observatoire des situations de déplacement interne, les catastrophes induites par des aléas naturels ont entraîné 23,7 millions de déplacements internes. 

« Ce rapport définit une voie à suivre pour donner aux personnes le droit de choisir et de définir la mobilité face aux changements climatiques », déclare le Directeur général de l'OIM, António Vitorino. 

« Il n'y a pas de temps à perdre. Nous devons accélérer la mise en œuvre de ces solutions au niveau local avec les communautés ».

Le rapport, intitulé People on the Move in a Changing Climate - Linking Policy, Evidence and Action, fournit aux communautés, aux partenaires, aux gouvernements et aux autres organismes des Nations Unies des lignes directrices pour intensifier la mise en œuvre de mesures d'adaptation. 

Les trois recommandations sont les suivantes : 

• Apporter des solutions pour que les populations restent : Éviter et limiter les déplacements par la réduction des risques de catastrophe et l'adaptation in situ ;
• Apporter des solutions aux personnes en situation de déplacement : atténuer les pertes et les dommages et mieux y remédier, y compris les déplacements, par une action anticipée ; et
• Apporter des solutions facilitant la circulation des personnes : permettre une migration sûre et régulière.

Ces mêmes objectifs ont déjà été fixés dans la stratégie institutionnelle de l'OIM sur la migration, l'environnement et les changements climatiques 2021-2030. Le nouveau rapport met également en évidence les solutions pratiques mises en œuvre par l'OIM et ses partenaires mondiaux afin d'inciter les décideurs à identifier et à reproduire les bonnes pratiques.  

Par exemple, l'engagement communautaire au Burundi a permis de réduire les risques naturels pour les établissements et les logements, d’une part, et les mouvements de population, d’autre part. Au Tadjikistan, les femmes qui ont choisi de rester ont pu bénéficier de formations à l'adaptation aux changements climatiques et à la gestion financière, ce qui les a aidées à orienter leurs envois de fonds vers l'adaptation aux changements climatiques et le renforcement de la résilience.

L'OIM reste pleinement déterminée à faire front commun avec la communauté internationale et à prendre des mesures urgentes pour concevoir et mettre en œuvre des solutions durables afin d'aider et de protéger ceux qui sont les plus touchés par les effets néfastes des changements climatiques, de la dégradation de l'environnement et des catastrophes, y compris les migrants et les déplacés internes.

Par l'intermédiaire de sa Division migration, environnement et changements climatiques, l'OIM supervise, soutient et coordonne l'élaboration d'orientations politiques pour les activités ayant une dimension liée à la migration, à l'environnement et aux changements climatiques.

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Pour plus d'informations, 

Division migration, environnement, changements climatiques et réduction des risques, email : mecrHQ@iom.int