Grèce - L'OIM en Grèce estime qu’au cours de la semaine passée, plus de 5 000 migrants et réfugiés ont traversé chaque jour la mer Égée pour se rendre en Grèce.

Les migrants les plus nombreux sont les Syriens, suivi des Afghans. Il s'agit principalement d'hommes, de familles avec enfants et de mineurs accompagnés par des proches. Bon nombre de familles, en particulier les familles afghanes, comptent des femmes enceintes et des nouveau-nés.

D'après le personnel de l'OIM sur l'île de Kos, lundi 31 août, la police hellénique a estimé à environ 4 000 le nombre de migrants présents sur l'île, dont 2 000 n'avaient pas encore été identifiés.

Les autorités et la société civile tentent de fournir des services de base, notamment des soins de santé et de la nourriture. Toutefois, la tension monte entre les autorités de Kos et le gouvernement central, les autorités locales indiquant clairement qu'elles manquent de ressources pour aider tous les nouveaux arrivants.

La municipalité a retiré son offre de mettre à disposition le stade de Kos pour héberger temporairement les migrants. De nombreux Pakistanais, Bangladeshis et Egyptiens sont aujourd'hui hébergés dans un hôtel abandonné, le «Captain Elias ». De nombreux Syriens choisissent d’autres types d’hébergement, d'après le personnel de l'OIM sur l'île.

Le personnel de l'OIM en Grèce à Kos, travaille avec les autorités locales en vue d'identifier les migrants les plus vulnérables et de coordonner l'aide. Il distribue également des bouteilles d'eau minérale et de la nourriture aux migrants à leur arrivée.

Lundi, sur l'île de Lesbos, quelque 4 750 personnes étaient présentes au centre d'examen de Moria, qui traite normalement entre 600 et 900 personnes par jour. Certaines d'entre elles attendaient d'être enregistrées par la police, d'autres attendaient leurs documents, et les migrants restants attendaient que leurs proches et amis soient libérés afin de poursuivre leur périple. Tandis que les délais de traitement atteignent aujourd'hui les 5-6 jours, les migrants campent à l'extérieur du centre dans des tentes et des sacs de couchage achetés à des vendeurs locaux.

La tension monte également au centre. La semaine dernière, une policière a été blessée alors qu'elle distribuait des documents de police à des migrants sur le point d'être libérés. Un autre groupe de migrants attendant d'être libérés et frustrés par l'attente s’est jeté sur elle. La policière souffre d'un doigt cassé et de blessures superficielles.

Le nombre de migrants décédés dans la mer Égée monte également en flèche. Le 29 août, lors d'un incident impliquant les garde-côtes helléniques et des passeurs au large de la côte de Symi, un jeune réfugié a perdu la vie. Un passeur turc et un officier de la police portuaire grecque ont également été grièvement blessés.

Lundi, une mère somalienne de deux enfants âgée de 47 ans est décédée au centre de Moria, à Lesbos. Elle était hospitalisée depuis une semaine, puis avait été libérée. Elle est décédée d'une attaque cardiaque pendant la procédure d'enregistrement, malgré les efforts des médecins de Médecins du Monde pour la réanimer. Ces enfants étaient présents au moment de son décès et ses obsèques ont eu lieu à Lesbos.

Hier, 3 septembre, Daniel Esdras, responsable du Bureau de l'OIM en Grèce, a rencontré le président grec Prokopis Pavlopoulos, pour lui décrire la situation migratoire et les activités de l'OIM dans le pays. Le président Pavlopoulos a reconnu la contribution de l'OIM en Grèce depuis les années 50 et a exprimé sa gratitude envers l'Organisation pour son soutien et sa coopération.

L'OIM œuvre en étroite collaboration avec le Ministère grec de l'intérieur, le Ministère adjoint de l'ordre public et de la protection des citoyens, le Ministère de la politique migratoire, la police et les garde-côtes helléniques, le Service de l'asile et avec le Service de premier accueil.

Dans le même temps en Italie, un bateau a ramené, hier soir, 91 migrants et un corps à Lampedusa. Les 91 personnes sont les survivants d'un naufrage. Le nombre de migrants disparus reste inconnu.

Une femme nigériane a donné naissance à un enfant à bord d'un navire des garde-côtes qui a ramené 106 migrants à Lampedusa. La mère et l'enfant se porteraient bien.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Daniel Esdras, OIM Grèce, Tel: +30 210 9912174 Email: iomathens@iom.int

Pour connaître les derniers chiffres sur les arrivées et les victimes, veuillez vous rendre sur http://missingmigrants.iom.int