Communiqué
Global

Les gouvernements d’Amérique centrale renforcent les capacités de protection des travailleurs migrants

Guatemala City - Une quarantaine de fonctionnaires des gouvernements centraux et locaux du Salvador, du Honduras, du Guatemala et du Mexique se sont réunis cette semaine (12/09) pour réfléchir à comment renforcer leurs capacités à protéger les travailleurs migrants. L’événement a été organisé par l’Organisme des Nations Unies chargé des migrations (OIM) et l’Organisation internationale du Travail (OIT). 

Les participants, employés par leurs gouvernements dans les secteurs de la migration, du travail, des affaires étrangères et intérieures, ont reçu une formation leur expliquant pourquoi l’information sur les droits et le recrutement équitable contribuent à protéger les personnes qui migrent à la recherche d’un travail pour améliorer leur situation économique et celle de leur famille. 

Pendant toute la durée de l’atelier, les participants ont appris que les groupes qui enregistrent le plus de demandes de visas et de permis de travail dans les quatre pays sont : les travailleurs frontaliers (qui vivent en zone frontalière et qui passent chaque jour la frontière pour des raisons professionnelles), les migrants de retour, les réfugiés et les demandeurs d’asile. 

Les principales difficultés identifiées par les participants comme présentant un risque pour les travailleurs migrants sont l’exploitation du travail, le traitement inéquitable lors du recrutement, l’accès limité aux avantages de la sécurité sociale, la précarité et la discrimination, en particulier contre les travailleurs domestiques migrants. 

« L’intensification de la migration de main-d’œuvre internationale et la hausse du nombre de travailleurs migrants temporaires fait naître de nouveaux défis dans la configuration des propositions d’emploi régionales sur le recrutement, ainsi que sur la protection des droits, l’accès équitable aux opportunités, l’amélioration des enregistrements et la promulgation de nouvelles lois encadrées par des accords internationaux », a déclaré l’Ambassadeur Arabella Woolfolk, Directrice générale des affaires consulaires et migratoires au sein du Ministère des affaires étrangères du Guatemala (MINEX) lors de l’ouverture de l’événement. 

« Cette région est l’un des principaux couloirs migratoires du monde, elle comprend des itinéraires irréguliers et des réseaux de passeurs et de trafiquants qui profitent du manque d’information. Ces caractéristiques exigent de trouver des solutions qui répondent aux besoins et à la protection des travailleurs migrants », a déclaré Alexandra Bonnie, Coordonnatrice régionale du Programme de l’OIM en Mésoamérique. 

« En 2018, le nombre de migrants internationaux à travers la planète est estimé à 258 millions, soit 3,5 pour cent de la population mondiale. Soixante-cinq pour cent de ces personnes sont des travailleurs, la mobilité humaine devient donc une caractéristique qui modifie profondément le monde du travail », a déclaré Ana Méndez Chicas, coordonnatrice guatémaltèque du Projet REFRAME (Action mondiale pour améliorer le cadre du recrutement de la migration de main-d’œuvre) de l’OIT. 

L’OIM a développé l’application MigApp disponible pour les migrants. Il s’agit d’une application mobile qui fournit des informations géo-référencées sur les bureaux de l’immigration, les services de santé, les services consulaires, les règles d’entrée et les permis de travail, entre autres. A ce jour, elle a été téléchargée par environ 10 000 utilisateurs. 

L’atelier sous-régional a été organisé par le Programme en Mésoamérique avec le soutien du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat des Etats-Unis et de l’Union européenne à travers le projet REFRAME de l’OIT. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Melissa Vega, OIM Guatemala, Tel : +502 2414-7401. Email : mevega@iom.int