Communiqué
Global

Les déplacés ont besoin d'eau et de nourriture dans le gouvernorat appauvri de Maïssân

De nombreux Irakiens forcés de fuir les violences sectaires
dans les gouvernorats instables du centre de l'Irak trouvent refuge
dans le gouvernorat plus calme, et cependant très pauvre de
Maïssân. Selon un récent rapport de l'OIM, ces
populations ont besoin d'urgence d'eau et de nourriture.

Près de 30% des familles récemment
déplacées interviewées dans le gouvernorat de
Maïssân déclarent ne pas avoir accès de
façon régulière à l'eau, un pourcentage
bien plus élevé que dans d'autres gouvernorats.
Certaines personnes vont chercher de l'eau dans des conduites d'eau
endommagées ou dans des ruisseaux.

Outre l'accès à une eau propre, 60% des
déplacés ont demandé à maintes reprises
à bénéficier de l'aide alimentaire publique et
n'ont pu bénéficier que de façon sporadique
des rations distribuées par le gouvernement irakien dont de
nombreux Irakiens dépendent pour obtenir plus de
nourriture.

Par ailleurs, 22% des personnes récemment
déplacées dans le gouvernorat de Maïssân
n'ont pas accès au fuel en raison de la flambée des
prix ou des pénuries. Le fuel sera une ressource essentielle
dans les mois à venir avec l'arrivée de l'hiver pour
se chauffer ou pour cuisiner, et certaines familles ne parviendront
pas à s'en procurer.

Le rapport de l'OIM sur les besoins dans le gouvernorat de
Maïssân s'appuie sur plus de 2 120 familles
interviewées, soit près de 12 720 personnes
déplacées vers Maïssân depuis le mois de
février, au moment de l'attentat de Samarra qui a
marqué un pic des déplacements dus aux violences
sectaires.

Ces 2 120 familles déplacées récemment ont
rejoint les nombreuses familles déplacées vers
Maïssân au cours des trois dernières
décennies.

L'OIM a identifié 18 465 familles déplacées
avant la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Ces
familles avaient été déplacées par la
guerre entre l'Iran et l'Irak dans les années 80 et par la
campagne menée par l'ex-président en vue
d'assécher les marécages dans les années
90.

En outre, l'OIM a dénombré 406 familles
déplacées depuis la chute de Saddam Hussein en 2003,
et 8796 qui ont tenté de regagner leur ville ou village
d'origine depuis Maïssân après avoir
transité par d'autres régions irakiennes.

Ces familles vivent dans les mêmes conditions que les
familles récemment déplacées. Outre le manque
de nourriture et d'eau potable, les déplacés de
Maïssân sont confrontées au chômage, aux
défaillances du système de santé, à
l'inadéquation des installations sanitaires et au manque
d'écoles. Le nombre de déplacés
illettrés est également élevé.

En dépit de ces conditions de vies difficiles, peu de
familles souhaitent regagner leur communauté et revivre les
violences qu'elles ont connues.

Ce rapport de l'OIM sur le gouvernorat de Maïssân
fait partie d'une enquête de fond menée dans 13
gouvernorats irakiens en vue d'identifier les zones
d'opération, de définir des priorités en
termes d'assistance et d'élaborer des solutions durables
à long terme face aux récents déplacements de
population

Quinze rapports sur les gouvernorats du centre et du sud de
l'Irak sont prévus et seront disponibles en ligne sur
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http://www.iom-iraq.net/idp.html" target="_blank" title=
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Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rafiq Tschannen

OIM Irak

E-mail : "mailto:rtschannen@iom.int">rtschannen@iom.int 

Dana Graber

E-mail : "mailto:dgraber@iom.int">dgraber@iom.int