Communiqué
Global

Les déplacés internes ont de plus en plus de mal à fuir les violences

Alors que près de la moitié des 15 gouvernorats du
centre et du sud de l'Irak refuseraient l'accès aux Irakiens
récemment déplacés qui ne peuvent prouver
qu'ils sont originaires de ces gouvernorats, la crise des
déplacements devient, selon l'OIM, encore plus urgente.

Selon les estimations, 740000 personnes ont été
déplacées en Irak depuis l'attentat de Samara en
février 2006, et l'OIM observe et évalue les besoins
de près de 400000 déplacés.

Grâce aux dernières mises à jour des
évaluations menées par l'organisation sur les
déplacements internes en Irak, l'OIM rapporte que les
gouvernorats de Babil, de Bassora, de Karbala, d'Al Mouthanna et de
Dhi Qar n'autorisent désormais que l'entrée des
déplacés internes originaires de ces zones, tandis
qu'à Kirkouk cette mesure a été adoptée
sans être toutefois entrée en vigueur.

A Nadjaf, les déplacés internes ne peuvent plus se
rendre dans la ville de Nadjaf et le gouvernorat de Ninaoua n'est
plus désormais une destination viable pour les personnes
fuyant les violences et cherchant de l'aide en raison du nombre
trop important de déplacés.

« Il ne fait aucun doute que près de 14 mois de
déplacements continus qui viennent s'ajouter au 1,2 million
de personnes déplacées en Irak avant février
2006 exercent une importante pression sur les familles d'accueil,
sur les infrastructures et les services sociaux existants de ces
gouvernorats. Cependant les personnes fuyant les violences et les
menaces ont d'urgence besoin d'aide, tout comme les familles
d'accueil » affirme Rafiq Tschannen, chef de mission de l'OIM
en Irak. « Si elles ne peuvent rester en Irak, elles
chercheront refuge dans les pays voisins qui accueillent d'ores et
déjà 2 millions d'Irakiens et qui sont mis à
rude épreuve. »

Dans certaines zones, comme dans le gouvernorat de Diyala,
sévèrement touché par la violence, on note un
nombre croissant de cas de jeunes femmes mariées de force
dans des familles d'accueil ou à des insurgés pour
permettre aux familles déplacées de rester.

A Bagdad, les déplacés doivent également
faire face aux menaces d'expulsion de logements occupés
illégalement ou de bâtiments abandonnés par
d'autres déplacés.

L'insécurité dans diverses régions d'Irak
affecte par ailleurs les mouvements des déplacés.

A Anbar, les déplacés rencontrent toujours plus de
difficultés pour se déplacer en raison des
affrontements entre insurgés et forces de
sécurité, ainsi que du nombre toujours plus important
de conflits tribaux. Un tel climat et les mesures de
sécurité qui en découlent ont également
un impact pour les observateurs de l'OIM qui rencontrent toujours
plus de difficultés dans le cadre de leur mission.

Les observateurs de l'OIM rencontrent les chefs des
déplacés, les ONG locales, les gouvernements locaux
et les familles déplacées pour évaluer les
difficultés rencontrées par les
déplacés et leurs besoins en matière de
nourriture, de santé, d'accès à l'eau et aux
installations sanitaires, de documents d'identité, de
questions foncières, ainsi que leurs intentions futures.

La nourriture, le logement, l'eau et le travail font partie des
principaux besoins des personnes récemment
déplacées. Depuis février 2006, l'OIM a
également organisé des distributions d'eau, de
nourriture et de matériel pour les personnes
récemment déplacées grâce au soutien
financier du gouvernement américain. Ces 12 derniers mois,
l'OIM a fourni une aide d'urgence à près de 200000
personnes.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rafiq Tschannen

Chef de mission de l'OIM en Irak

E-mail : "mailto:rtschannen@iom.int">rtschannen@iom.int 

Dana Graber

Spécialiste des déplacements en Irak

E-mail : "mailto:dgraber@iom.int">dgraber@iom.int

Pour accéder aux dernières mises à jour de
l'OIM sur les déplacements internes en Irak, veuillez
consulter "http://www.iom-iraq.net/idp.html" target="_blank" title=
"">www.iom-iraq.net/idp.html