Communiqué
Global

Les communautés déplacées par les récentes violences au Mozambique bénéficient d'un répit et d'une aide dans un nouveau centre de transit

L'OIM continue à fournir un soutien psychosocial et des soins de santé mentale et à distribuer des chaises roulantes et des béquilles aux Mozambicains déplacés par les récentes attaques à Palma. Photo : Manuel Mabuiangue / OIM 2021 

Pemba – Des centaines de personnes déplacées par les récentes attaques à Palma, au nord du Mozambique, ont trouvé un abri temporaire cette semaine dans un centre de transit établi dans la ville de Pemba par le gouvernement du Mozambique avec le soutien de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de ses partenaires.

En date d'hier (08/04), la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM a enregistré près de 14 000 personnes déplacées à Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba par la dernière flambée de violence. Ce nombre augmente de jour en jour. 

« Je ne peux pas oublier ce que j’ai vu », a déclaré Flavia Hilário, une survivante de l'attaque de Palma. « Je n'avais jamais pensé que la mort pouvait ressembler à cela. J'ai réussi à fuir Palma avec mes deux jeunes fils. Nous sommes allés dans le quartier de Mwizi, où nous sommes restés trois jours sans manger, puis à Macanja pendant cinq jours dans les mêmes conditions. Une fois à Afungi, nous avons été évacués par avion vers Pemba, où nous avons reçu une aide dans le site de transit. » 

Les survivants de l'attaque de Palma se sont dispersés dans tout le nord du Mozambique en quête de sécurité, voyageant par bus, par avion et par bateau. Des milliers d'entre eux traverseraient des forêts denses et se dirigeraient vers le sud à pied. 

Les enfants représentent plus de 40 pour cent des personnes déplacées que la DTM a enregistrées ; au moins 170 d'entre eux ne sont pas accompagnés et ont été séparés de leurs parents. 

Depuis les attaques, l'OIM a intensifié l'aide humanitaire aux personnes déplacées à Cabo Delgado, en coopération avec les partenaires humanitaires et gouvernementaux. 

L'Organisation a fourni une aide en matière de santé mentale et de soutien psychosocial ainsi qu'une aide à la protection à plus de 1 000 personnes récemment déplacées ; elle a facilité l'orientation vers des services sanitaires et sociaux et a distribué des fauteuils roulants, des béquilles et d'autres aides en nature. L'OIM et ses partenaires de la coordination et de la gestion des camps (CCCM) soutiennent également l'accueil et l'hébergement des personnes arrivant dans des sites temporaires ou de réinstallation. 

Le centre de transit soutenu par l'OIM à Pemba offre aux survivants un endroit où passer la nuit et recevoir de l'aide. L'Organisation a également installé un éclairage et d'autres améliorations dans le centre afin de garantir que l'espace soit sûr et accessible aux personnes ayant des besoins particuliers. 

« Les équipes de l'OIM aident les survivants qui continuent d'arriver dans des zones plus sûres de Cabo Delgado après avoir vécu une épreuve pénible en fuyant ces attaques », a déclaré Laura Tomm-Bonde, chef de mission de l'OIM au Mozambique. 

Près de 700 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays dans le nord du Mozambique depuis le début des violences en octobre 2017. La ville de Pemba et d'autres endroits accueillant un grand nombre de déplacés internes sont sollicités au-delà de leur capacité pour fournir des services de base aux personnes déplacées et aux communautés d'accueil. 

L'OIM a fourni une aide vitale à plus de 900 000 personnes touchées par des catastrophes et des conflits au Mozambique depuis 2019. Les opérations humanitaires dont l'OIM et ses partenaires ont besoin pour répondre aux besoins croissants restent nettement sous-financées. 

« Nous sommes reconnaissants du soutien supplémentaire des donateurs pour les opérations humanitaires et nous exhortons la communauté des donateurs à poursuivre ces efforts afin que des milliers d'autres familles déplacées par la violence à Cabo Delgado ces dernières années puissent recevoir une aide d’urgence et commencer à se relever », a ajouté Tomm-Bonde. 

La DTM est actualisée tous les jours ici. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paul Dillon au siège de l'OIM, Tél : +41 79 636 9874, Email : pdillon@iom.int ou Angela Wells, Tél : +41 79 403 5365, Email : awells@iom.int ; ou Sascha Nlabu, OIM Mozambique, Tél : +258 86 801 2222, Email SNLABU@iom.int