Communiqué
Global

Les besoins d’urgence s’imposent comme une priorité dans un contexte politique et économique difficile

L’OIM a présenté hier
un appel d’un montant de 1,9 million de dollars pour aider au
cours des trois prochains mois le gouvernement timorais à
coordonner la distribution de l’aide alimentaire et
matérielle à des milliers de personnes
déplacées.

Cette somme est comprise dans les 18,9
millions de dollars requis par les Nations Unies à
l’occasion d’un appel éclair. Elle servira
notamment à aider le gouvernement à coordonner la
gestion des camps de personnes déplacées, à
définir les besoins et à fournir des abris ainsi que
du matériel de première nécessité.

L’OIM recevra bientôt 837 000
dollars du CERF, le Fonds central autorenouvelable d'urgence des
Nations Unies, pour financer ses opérations logistiques et
fournir une aide matérielle, soit des tentes, des
bâches, des couvertures, des moustiquaires et des jerricanes
pour les personnes déplacées, qui ont pour la plupart
perdu tout ce qu’elles possédaient lors des
récentes violences.

Le gouvernement australien a également
promis la somme de 300 000 dollars australiens, soit 223 000
dollars américains, une somme qui a permis à
l’OIM de distribuer de l’eau et de la nourriture ces
deux dernières semaines à quelque 57 000 personnes
déplacées à Dili, sur les quelque 67 000
déplacés.

Collaborant étroitement avec le
ministère timorais du travail et d’autres agences
humanitaires telles que Care International, Plan International et
World Vision, l’OIM a aidé le gouvernement à
distribuer plus de 210 tonnes de riz dans les camps de
déplacés ainsi que de l’huile, du sucre, un
mélange de maïs et de soja et des biscuits BP5 à
forte valeur énergétique fournis par le Programme
alimentaire mondial (PAM).

La semaine du 29 mai au 4 juin, l’OIM a
distribué quelque 150 tonnes de riz provenant des
réserves du gouvernement et d’autres aliments fournis
par le PAM aux personnes déplacées dans les camps de
Dili, Aileu, Ermera, Liquisa, Atabai et Atauro.

Les équipes de l’OIM ont
également aidé Oxfam et le CICR à distribuer
de l’eau potable dans les camps de déplacés
à Dili, le district le plus touché par les violences
sporadiques.

Avec un fragile retour à la
normalité dans les villes, le nombre de
déplacés a diminué dans les camps. En effet,
certaines personnes partent pendant la journée pour aller
travailler ou surveiller leur maison et regagnent le camp la nuit.
D’autres familles réfugiées dans les camps ont
décidé de suivre les quelque 35 000 personnes
déplacées qui ont entrepris de retourner dans leur
district d’origine. Nombre d’entre elles abandonnent
à Dili leur emploi et leur maison.

Pendant ce temps les Nations Unies, le
gouvernement et les factions rebelles cherchent une solution
négociée pour résoudre la crise politique
complexe déclenchée, à la fin du mois
d’avril, par la décision du gouvernement de limoger
quelque 600 soldats originaires des districts de l’ouest du
pays. Ces soldats, qui représentent 40 % de
l’armée, s’étaient plaints de
discriminations à leurs égards par les officiers
originaires de l’est du pays.

La désertion de ces militaires avec
leurs armes, leurs appels répétés à la
démission du premier ministre et les violences entre les
factions rivales de l’armée et de la police sont
à l’origine des pillages et des incendies criminels
qui ont justifié l’intervention d’une force de
maintien de la paix internationale le 25 mai dernier.

Le déploiement de cette force, qui
comprend aujourd’hui 2600 soldats et policiers envoyés
par l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Portugal et
la Malaisie, a permis un fragile retour à l’ordre,
même si un sentiment de crainte persiste au sein de la
population et que des actes de violence isolés, des
incendies criminels et des pillages sont encore à
déplorer.

Peu d’observateurs estiment que la crise
politique complexe du Timor-Leste sera facile à
résoudre par les médiateurs. Le Timor-Leste en effet
a acquis son indépendance en 2002, après 25 ans
d’occupation indonésienne et deux ans sous
administration des Nations Unies.

Le flou politique et économique
entretenu par les groupes opposés au gouvernement et les
tensions sporadiques entre l’est et l’ouest du pays,
dont le niveau de pauvreté et le taux de chômage
comptent parmi les plus élevés d’Asie,
continuent de mettre en péril les négociations en
cours et ainsi la stabilité au Timor-Leste.

Les opérations de l’OIM au
Timor-Leste ont débuté en octobre 1999 avec le retour
par voie terrestre, maritime et aérienne de quelque 190 000
personnes au Timor oriental, qui avaient fui à la suite du
vote en faveur de l’indépendance mettant fin à
25 ans d’occupation indonésienne.

L’OIM met sur pied un grand nombre de
projets de reconstruction et de développement dans tout le
pays pour stabiliser les populations déplacées.
L’OIM a également œuvré avec le
gouvernement pour organiser la démobilisation et la
réintégration de 1300 soldats issus de la
guérilla indépendantiste des Falintil.

L’OIM emploie actuellement 75 personnes
au Timor-Leste, dont 10 collaborateurs internationaux. Elle a
ouvert des bureaux à Dili, Baucau, Viqueque et Los
Palos.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter:

Chris Lom

IOM Dili

Tél. +670.723.1576

E-mail: "mailto:clom@iom.int" target="_blank" title="">clom@iom.int