Communiqué
Global

Le premier typhon de la saison aux Philippines soulève des inquiétudes sur les centres d’évacuation

Philippines - Les équipes de l’OIM réalisent des évaluations des zones sinistrées par le typhon Rammasun (connu localement sous le nom de Glenda), une tempête de catégorie 3 qui s’est abattue trois fois sur les Philippines en début de semaine, provoquant l’évacuation de plus de 500 000 personnes et coûtant la vie à 40 autres.

Les évaluations sont menées à bien en coordination étroite avec les unités des autorités locales, à la demande du Département philippin de l’aide sociale et du développement (DSWD). Aujourd’hui, l’OIM a reçu une demande pour aider à reconstruire des maisons plus solides à Albay, dans la région de Bicol, province la plus sinistrée où 42 000 habitations ont été sérieusement endommagées ou détruites.

A Laguna, près de Manille, 13 000 habitations ont été détruites ou endommagées et au Samar du Nord, où environ 14 000 familles ont été touchées, des distributions de bâches et d’aide essentielle sont en cours.

Rammasun est le premier typhon à frapper le pays depuis Haiyan/Yolanda, le super typhon dévastateur qui s’est abattu sur le pays en novembre dernier.

Bien que les régions des Visayas touchées par Haiyan aient été épargnées par Rammasun, les vents forts et les pluies diluviennes ont provoqué des inondations massives. A Tacloban, plus de 1 000 familles, dont la majorité vivent toujours dans des tentes, ont été évacuées en prévention par les autorités de la ville, avec le soutien de l’OIM et d’autres partenaires humanitaires. Quelques jours avant le passage de Rammasun, un exercice d’évacuation organisé par l’OIM et les autorités de la ville avait eu lieu.

Malgré le succès des mesures préventives, le manque de centres d’évacuation sûrs, information rapportée pour la première fois par l’OIM en avril, reste une préoccupation majeure, en particulier dans la région touchée par Haiyan.

Le premier centre d’évacuation à Tacloban (le Centre de convention de Tacloban ou Astrodome) a un toit endommagé qui fuit et se trouve juste sur la côte. Les abris à disposition à Guiuan sont encore plus sinistres : un bâtiment à moitié terminé ouvert sur les côtés et trois petites salles de classe dans une école », a expliqué Brad Mellicker, responsable de l’antenne de l’OIM à Guiuan, au Samar oriental, où seulement 8% des centres d’évacuation sont encore debout.

« Nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pour mettre les personnes vulnérables en sécurité avant le passage du typhon Rammasun. Mais nous n’en sommes qu’au début de la saison des ouragans et d’autres tempêtes bien plus fortes pourraient survenir. Nos mesures de préparation aux catastrophes seront inutiles si nous ne centrons pas nos efforts sur la construction de centres d’évacuation durables et sûrs », a déclaré Marco Boasso, chef de mission de l’OIM aux Philippines.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Marco Boasso
OIM Philippines
Email : mboasso@iom.int