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Le nouveau répertoire de l'OIM sur l'innovation en matière de données donne un aperçu de la migration et de la mobilité en temps de crise

Lancement d'une nouvelle plateforme de données pour mieux comprendre les migrations et la mobilité humaine en temps de crise. Photo : Bigstock

Berlin, Bruxelles - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé une nouvelle plateforme de données pour mieux comprendre les migrations et la mobilité humaine en temps de crise grâce à de nouvelles sources de données et méthodologies telles que l'imagerie satellitaire, l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique (machine learning), les médias sociaux et les données des téléphones portables. 

Le Data Innovation Directory (DID), (DID), qui fait partie du Portail mondial sur les données migratoires de l'OIM, présente plus de 50 projets et initiatives qui utilisent ces sources de données pour mettre en lumière les conséquences sur la mobilité en période de crise mondiale, comme l'actuelle pandémie de COVID-19.    

« Alors que les pays sont aux prises avec la pandémie de COVID-19, l'exploitation de mégadonnées (big data) pour surveiller et pallier efficacement les répercussions sociales et économiques a pris de l’ampleur dans les discussions à travers le monde », a déclaré Frank Laczko, Directeur du Centre mondial d'analyse des données sur les migrations de l’OIM. « Des données complètes et actualisées sont précieuses pour concevoir des réponses politiques en matière de santé, d'économie, d'emploi et de mobilité ». 

Plusieurs des projets présentés dans le DID ont été mis en œuvre pendant les crises sanitaires actuelles et passées, du Ghana à l'Estonie, des États-Unis à Singapour. 

Un projet novateur au Ghana a permis de surveiller la mobilité humaine pendant le confinement en utilisant les données des téléphones portables de l’opérateur Vodafone. Ce projet a permis de suivre le volume de mouvements entre les régions et les quartiers des villes avant et après la mise en œuvre des politiques de confinement. Cela a permis de fournir des informations clés sur l'efficacité des mesures prises.  

Les résultats ont montré que pendant les premières restrictions dans les zones urbaines - fermeture des écoles et interdiction des rassemblements publics - quelques jours ont été nécessaires pour réduire les mouvements entre les districts pour atteindre 70 pour cent de la moyenne pré-pandémique. Une fois la fermeture totale imposée, les données ont indiqué que les mouvements ont fortement diminué pour atteindre 50 pour cent de la moyenne.  

Le nouveau répertoire de données a été présenté en début de semaine (19-05) lors d'un webinaire sur le potentiel des sources de données innovantes, en particulier en temps de crise. Lors du webinaire organisé par le Centre mondial d'analyse des données sur la migration (CMADM) de l'OIM et le Bureau régional de l'OIM pour l'UE, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, les intervenants et les participants ont débattu de la manière dont l'exploitation de ces sources peut permettre de relever les défis liés aux données sur les migrations dans l'UE.  

« Les données générées par les sources traditionnelles ne sont pas suffisantes », a déclaré Ola Henrikson, Directeur du Bureau régional de l'OIM à Bruxelles, lors d'un webinaire de lancement du nouveau répertoire. « Le manque d'informations sur la couverture géographique et la fréquence des mises à jour est problématique dans les situations d'urgence. Nous pouvons améliorer cela ».

Lorsque des catastrophes naturelles surviennent, des informations rapides et précises sur les flux migratoires peuvent sauver des vies. Par exemple, dans les jours qui ont suivi le séisme de 2015 au Népal, plus de 390 000 personnes déplacées ont eu besoin d'une aide humanitaire dans les vallées environnantes de Katmandou. Grâce aux informations obtenues en analysant les enregistrements détaillés des appels (CDR) des téléphones portables, emergency staff knew precisely where to execute disaster relief operations just nine days after the catastrophe erupted.  

« Le potentiel de ces innovations en matière de données pour éclairer la politique migratoire est loin d'être pleinement réalisé. Les premières observations montrent comment de telles innovations peuvent améliorer notre compréhension des phénomènes liés aux migrations », a ajouté M. Laczko. 

Le répertoire des innovations en matière de données a été élaboré par le CMADM de l'OIM dans le cadre de la Big Data for Migration Alliance (BD4M) - une collaboration avec le Centre commun de recherche (CCR) de la Commission européenne. 

Un aperçu complet des tendances migratoires dans l'UE, des sources de données, ainsi que de leurs limites et de leurs atouts, est disponible sur cette page dédiée du portail sur les données migratoires.   

Le portail sur les données migratoires de l'OIM est rendu possible grâce au financement fourni par les États membres de l'OIM, notamment les gouvernements d'Allemagne, de Suisse, de Suède, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de Norvège, du Danemark, d’Irlande et du Portugal, ainsi que le Département fédéral suisse des affaires étrangères (DFAE). 

Explorez le répertoire des innovations en matière de données ici

Pour plus d'informations, veuillez contacter Marzia Rango au Centre mondial d'analyse des données sur la migration de l'OIM, email : mrango@iom.int  

Pour les demandes des médias, veuillez contacter Stylia Kampani au Centre mondial d'analyse des données sur les migrations de l'OIM, tél. : +49 160 179 1536, email : skampani@iom.int, ou Ryan Schroeder au Bureau régional de l'OIM pour l'UE, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni, tél. : 32-492-25-0234, email : rschroeder@iom.int