Grèce - Depuis début 2016, l’OIM estime que 31 244 migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce par la mer, soit 21 fois plus que les 1 472 recensés par les garde-côtes grecs pour tout le mois de janvier 2015.

Ce chiffre suggère que le nombre d’arrivées par la mer en Grèce en 2016 pourrait dépasser de loin les 853 650 migrants qui sont arrivés par la mer en Grèce en 2015.

Environ 48% des personnes arrivées en Grèce en 2016 sont des Syriens, 29% des Afghans, 12% des Iraquiens, 3% des Pakistanais et 2% des Iraniens. Parmi les autres nationalités figurent des Algériens, des Bangladeshis, des Egyptiens, des Erythréens, des Libanais et des Marocains.

Légende : Données indicatives sur les arrivées de migrants en Grèce par nationalité

*Les données sont issues de communications entre les garde-côtes helléniques et l’OIM sur les arrivées en Grèce par les frontières maritimes du 1er au 17 janvier 2016.

Près de 90% des migrants récemment arrivés sont des ressortissants de pays (Syrie, Iraq et Afghanistan) qui sont autorisés à franchir la frontière grecque avec l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM). D’après la police grecque, près de 31 100 personnes ont déjà traversé la frontière entre la Grèce et l’ARYM ce mois-ci.

Légende : Arrivées par la mer en Grèce, principales nationalités, 1er-17 janvier 2016 (21 280 personnes se sont enregistrées sur les 31 244 arrivées).

Le bilan dans la mer Égée continue également de s’alourdir en raison de l’aggravation des conditions météorologiques. Trois naufrages ont été enregistrés depuis le 15 janvier, lorsque les garde-côtes grecs ont secouru 20 migrants syriens et iraquiens d’un bateau qui avait chaviré au large de l’île d’Agathonisi. Trois enfants, deux garçons et une fille, ont perdu la vie.

Le même jour, les garde-côtes ont secouru 63 migrants d’un autre bateau qui a chaviré au large de l’île de Farmakonisi. Un bébé est décédé.

Samedi 16 janvier, un rescapé d’un naufrage a nagé jusqu’à l’île de Samos et a raconté aux autorités qu’il était à bord d’un bateau avec 15 autres migrants. Les garde-côtes ont lancé une opération de recherche et de secours et six corps ont été repêchés.

Dans le même temps, en Italie, depuis le 1er janvier, 607 migrants ont été secourus dans le canal de Sicile et ramenés à terre. Le week-end dernier, 245 migrants – principalement originaires d’Afrique subsaharienne – ont été amenés à Catane par le Dattilo, un bateau des garde-côtes. Parmi eux se trouvaient 22 femmes et 58 mineurs non accompagnés.

« D’après les premiers témoignages, entre 8 et 10 migrants sont portés disparus. Des migrants nous ont raconté que pendant la traversée maritime, des personnes sont tombées par dessus bord et se sont noyées », a déclaré Flavio di Giacomo, porte-parole de l’OIM en Italie.

En 2015, 153 842 migrants et réfugiés sont arrivés en Italie alors qu’ils étaient 170 100 en 2014.

« Même si on pourrait pensé qu’en 2015, le nombre d’arrivées en Italie a diminué, nous devons prendre en compte qu’en 2014, la Syrie était le pays d’origine de migrants atteignant les côtes italiennes le plus représenté, alors qu’en 2015, ce flux a diminué étant donné que les Syriens ont principalement atteint l’Europe en passant par la frontière grecque. En effet, si on exclut les Syriens, le nombre de Nigérians, de Somaliens et de Soudanais qui sont arrivés en Italie par la mer en 2015 a plus que doublé en 2015 par rapport à l’année dernière, tandis que le pays d’origine le plus représenté était l’Erythrée (39 162 arrivées par rapport à l’année dernière, d’après les chiffres officiels fournis par le Ministère italien de l’intérieur », a ajouté Flavio di Giacomo.

Arrivées par la mer et décès dans la Méditerranée  1er - 14 Janvier 2016

Les données sur les décès de migrants sont recueillies par l’Unité de recherche de l’OIM. Tous les chiffres sont des estimations minimum. L’estimation du nombre d’arrivées est basée sur des données issues des gouvernements respectifs et des bureaux de l’OIM sur le terrain.

Pour consulter les dernières données sur les arrivées et les décès de migrants en Méditerranée, veuillez vous rendre sur : http://migration.iom.int

Le Projet sur les migrants disparus, qui s’appuie sur un ensemble de sources pour recenser les décès de migrants le long des itinéraires migratoires à travers le monde, est géré par le Centre d’analyse des données migratoires mondiales de l’OIM (GMDAC), basé à Berlin en Allemagne.

Pour en savoir plus sur le Projet sur les migrants disparus :
http://www.migfunder.com/product/missing-migrants-project

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Grèce, Daniel Esdras, Tel: +30 210 9912174, Email: iomathens@iom.int  ou Kelly Namia, Tel: +302109919040, +302109912174, Email: Knamia@iom.int.
Ou Flavio Di Giacomo, OIM Italie, Tel: +39 347 089 8996, Email: fdigiacomo@iom.int,
ou l’OIM à Genève. Leonard Doyle, Tel: +41-792857123, Email: ldoyle@iom.int
ou Joel Millman, Tel: +41-79 103 8720, Email: jmillman@iom.int