Kasaï - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a reçu 900 000 dollars du gouvernement japonais pour aider 200 000 rapatriés, déplacés internes et membres des communautés d’accueil touchés par la crise au Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC).

Depuis l’éclatement du conflit en août 2016 dans la province du Kasaï-central, une crise humanitaire complexe a émergé et s’est rapidement propagée à travers la région. En conséquence, toute la région du Kasaï accueille désormais environ 1,4 million des 4,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Certains ont également fui la violence vers l’Angola voisin.

Grâce à la stabilisation progressive de la situation en matière de sécurité, les habitants ont commencé à rentrer chez eux en 2017, en particulier dans le Kasaï-central, où quelque 700 000 personnes sont rentrées à ce jour. Toutefois, les incidents de sécurité et les tensions intercommunautaires persistent, provoquant de nouveaux déplacements.

Les problèmes d’assainissement, le manque d’accès aux services de santé et les mauvaises conditions d’hygiène ont provoqué des épidémies de choléra et ont rendu les enfants plus vulnérables à la malnutrition. Le taux de malnutrition aiguë globale chez les enfants de moins de cinq ans s’élevait à 14 pourcent, bien au-dessus du seuil d’urgence de 10 pourcent. Quelque 300 000 enfants sont malnutris et risquent de mourir.

L’OIM a établi un partenariat avec la communauté humanitaire pour réaliser des activités de suivi des données et des évaluations multisectorielles dans la région du Kasaï, afin de fournir, aux partenaires humanitaires, des informations et des données fiables pour la planification et de mettre en œuvre l’assistance nécessaire.

En fonction des besoins identifiés, le nouveau projet financé par le Japon sera mis en œuvre dans une communauté frontalière à Kamako, où plus de 200 personnes traversent chaque jour la frontière pour retourner en Angola. Les interventions de l’OIM seront centrées sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH), la fourniture de soins de santé et d’aide non alimentaire ainsi que sur la protection et la sensibilisation des communautés, notamment sur les violences faites aux femmes.

Par ailleurs, l’OIM introduira une technologie japonaise de purification de l’eau en partenariat avec Nippon Poly-Glu Co., à la recherche d’opportunités d’entreprise sociale en vue de renforcer la résilience de la communauté et de trouver des solutions durables à la crise dans les zones touchées.

« Grâce à cette technologie de Poly-Glu innovante, abordable et respectueuse de l’environnement, l’OIM traitera une grande quantité d’eau fluviale trouble en peu de temps et approvisionnera en eau potable quelque 10 000 personnes par jour dans le territoire de Kamonia », a déclaré Aki Yoshino, Coordonnateur du programme de santé migratoire de l’OIM en RDC.

« Cette contribution financière du Japon permettra à l’OIM d’intensifier ses opérations humanitaires au Kasaï et de fournir une aide directe aux populations les plus vulnérables le long de la zone frontalière », a déclaré Jean-Philippe Chauzy, chef de mission de l’OIM en RDC.

La situation humanitaire en RDC s’est considérablement aggravée pendant l’année écoulée. En décembre 2017, l’OIM a lancé un appel de 75 millions de dollars pour répondre urgemment aux besoins croissants des déplacés et des communautés qui les accueillent à travers le pays.

L’appel humanitaire de l’OIM pour la République démocratique du Congo est disponible en ligne :
https://www.iom.int/sites/default/files/country_appeal/file/IOM-Appeal-DRC11.12.2017.pdf

 Pour plus d’informations, veuillez contacter Aki Yoshino, Tel : +243810325533, Email : ayoshino@iom.int