Communiqué
Global

L’art de rue pour la cohésion sociale dans les centres de transit au Niger

A l’occasion du projet d’art de rue d’un mois au Niger, 1 000 personnes ont participé à 15 sessions de peinture participatives.

Niamey – Cette semaine, un projet d’art de rue d’un mois dans les villes nigériennes de Niamey et d’Agadez s’est terminé sous la direction de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de son partenaire, Street Art Sans Frontière. L’événement a soutenu 15 sessions de peinture participatives, auxquelles ont participé plus d’un millier de personnes.

« Grâce à cet atelier, les deux villes sont devenues plus colorées et accueillantes, améliorant ainsi le milieu de vie de leurs habitants », a déclaré Barbara Rijks, chef de mission de l’OIM au Niger. « Nous espérons que la confiance des participants acquise lors de ces ateliers aura un impact sur d’autres actions quotidiennes. Ces ateliers peuvent sembler être de petites réussites mais la satisfaction personnelle acquise peut les motiver davantage face aux plus grosses épreuves de la vie. »

Ce projet fait partie de plusieurs projets de sensibilisation que le Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Dakar met en œuvre cette année avec le soutien du Fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique. Ces événements visent à introduire une approche centrée sur l’humain afin d’accroître la cohésion sociale entre les migrants en transit, les migrants de retour et les membres de la communauté.

Les mobilisateurs communautaires de l’OIM, ou « MobComs », ont facilité les activités d’art de rue participatives et se sont adressés au public. Etant donné qu’ils sont désormais des visages connus par les membres de la communauté et les migrants en transit, les MobComs ont accès à un grand nombre de quartiers.

A Niamey et Agadez, les artistes ont travaillé aux côtés des migrants séjournant dans les centres de transit de l’OIM pour décorer leurs logements temporaires. Les voisins, les associations locales et les écoles se sont également rapprochés de l’OIM pendant la mise en œuvre du projet en demandant à en faire partie.

« Le projet fait appel à l’art public participatif comme moyen pour les migrants de rendre à leurs communautés d’accueil tout en intégrant des interactions utiles au processus », a déclaré Luca Putteman, responsable régional de la sensibilisation à l’OIM. « Il est aussi important pour les migrants de retour de se sentir accueillis et de pouvoir s’intégrer correctement dans leurs communautés. »

La participation des habitants s’est faite sur la base du volontariat, dans les limites de l’espace et du matériel disponibles. De nombreux passants ont été intrigués par les activités artistiques qui ont soudainement émergé à différents endroits de la ville et ont décidé de participer, que ce soit pour quelques coups de pinceaux ou pour des conseils sur le choix des couleurs.

« L’art peut être un outil puissant pour stimuler l’ouverture d’esprit et la créativité, en particulier pour les jeunes », a déclaré Antoine, l’un des fondateurs de Street Art Sans Frontière, le collectif d’art international expérimenté dans la gestion de projets sociaux à travers l’Afrique de l’Ouest. « Etant donné que l’art de rue est gratuit et qu’il n’a pas lieu dans des institutions, il est accessible à tous. »

Pour garantir la pérennité du projet, un certain nombre d’artistes locaux, dont plusieurs migrants de retour, ont été formés par l’équipe d’artistes internationaux. Le but est de leur donner les compétences et les savoir-faire nécessaires pour continuer le projet à divers endroits du pays et de la région, bien après la fin du projet.

« Je suis très fier de ce que nous avons accompli aujourd’hui. Chaque fois que je passerai par cet endroit, cela me rappellera les bons moments que nous avons passés ici », a déclaré Adama, 19 ans et habitant de Niamey. « Nous nous sommes rendus compte aujourd’hui que nous étions tous des artistes et qu’il ne faut en fait pas grand-chose pour créer de belles choses. »

« C’est sympa de voir l’effet qu’une journée peut avoir sur les gens », a déclaré Donald, 24 ans, migrant en transit originaire du Cameroun. « Ce n’est peut-être pas ma ville mais c’est une très bonne occasion de la rendre belle pour les autres et de créer des amitiés. Cela me motive à vouloir faire plus et à partager ce que j’ai appris avec mes amis restés au pays. »

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Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica Chiriac, OIM Niger, Tel. +227 8931 8764, email : mchiriac@iom.int ou Florence Kim, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Tel. +221786206213, email : fkim@iom.int