Syrie  - Le gouvernement allemand consacre 2 millions d’euros aux opérations d’aide humanitaire de l’OIM fournie aux civils et aux migrants touchés par la crise syrienne.

Ce financement permettra de sauver des vies et d’améliorer les conditions de vie de plus de 82 000 déplacés internes, migrants, réfugiés et rapatriés en Syrie, en Jordanie et au Liban.

Les fonds seront principalement utilisés pour fournir de l’aide non alimentaire d’urgence à près de 14 500 Syriens déplacés qui trouvent actuellement refuge dans des centres collectifs installés dans des bâtiments publics et privés à travers le pays. La majorité sont situés à Alep, la deuxième plus grande ville, à Raqqa et à Al-Hasaka, à l’est, à Suweyda, au sud, et à Damas.

L’aide d’urgence est indispensable car les températures chutent, exposant ainsi les enfants, les malades et les personnes âgées à d’importants risques. Les kits d’aide non alimentaire pour l’hiver comprennent des couvertures, des duvets, des matelas et des bâches en plastique.

Depuis la mi-septembre, l’OIM a élargi sa zone géographique d’intervention pour aider les déplacés internes à Suweyda et à Homs, en coordination avec 7 partenaires locaux, dont le Croissant Rouge arabe syrien, SOS Villages enfants, l’Organisation caritative orthodoxe et l’Initiative Ahl al Sham.

L’OIM réhabilite en outre trois centres collectifs dans des écoles et d’autres bâtiments publics et privés où la population trouve refuge.

L’argent permettra également d’aider au rapatriement de quelque 530 des migrants les plus vulnérables bloqués en Syrie sans aucuns moyens pour rentrer chez eux.

Parmi eux figurent des migrants exposés à un risque élevé de traite, des personnes âgées et des malades et des migrants originaires de pays qui ne peuvent pas aider leurs ressortissants à quitter le pays, en particulier ceux qui n’ont aucune représentation diplomatique en Syrie.

Leur retour dans leur pays d’origine est entravé par une série de facteurs tels que l’absence de documents de voyage, les dettes contractées auprès des agences de recrutement, l’impossibilité d’acheter des billets d’avion et l’insécurité qui règne autour d’eux.

Le financement allemand permettra de leur fournir des examens médicaux avant le départ, de la nourriture, de l’eau et des médicaments dans les zones de transit ainsi que des billets d’avion pour retourner dans leurs pays d’origine.

Avec l’objectif de rapatrier 450 migrants par mois, le projet représentera environ 30% des évacuations mensuelles effectuées par l’OIM. Ce chiffre est basé sur le nombre actuel de départs, qui se situait entre 400 et 500 personnes par mois en août et en septembre.

Depuis novembre 2011, l’OIM a aidé quelque 2 552 migrants bloqués à rentrer chez eux. Il s’agissait notamment de ressortissants des Philippines, d’Indonésie, d’Ukraine, de Roumanie, du Belarus, de Mold, du Chili, du Soudan, du Yémen, d’Egypte, d’Ethiopie, d’Erythrée, du Burkina Faso et de Sierra Leone.

Le financement permettra par ailleurs à l’OIM de se préparer à un afflux anticipé de migrants qui franchiront la frontière hors de Syrie car les conditions de sécurité continuent de se détériorer dans le pays et que Damas est de moins en moins accessible. L’aéroport de Damas est actuellement le seul point d’embarquement opérationnel, alors que l’aéroport d’Alep n’opère que de façon intermittente.

L’OIM a reçu plus de 6 000 demandes d’aide à l’évacuation de la part d’ambassades, de gouvernements et de migrants.

En Jordanie, où l’OIM est la principale organisation qui transporte les réfugiés, le financement permettra de fournir un moyen de transport aux réfugiés syriens qui arrivent aux frontières pour se rendre dans le camp jordanien de Za’atri et de leur faire passer des examens médicaux et des tests de dépistage de la tuberculose. Environ 48% des Syriens qui arrivent en Jordanie sont des femmes et 19% sont des enfants. Ils marchent à pied depuis plusieurs villes de Syrie pour atteindre la frontière jordanienne et sont souvent la cible des combattants.

A ce jour, en coordination avec le HCR, l’OIM a permis de transporter quelque 52 000 réfugiés syriens depuis la frontière jordanienne vers le camp de Za’atri, à environ 40 km, a examiné 31 000 personnes et fait de la prévention à la tuberculose auprès de 30 000 autres.
 
Au Liban, où l’OIM joue un rôle essentiel dans la fourniture d’aide humanitaire aux migrants libanais de retour dans le nord et dans la vallée de la Bekaa, l’Organisation aide également quelque 15 000 réfugiés en leur distribuant des articles de première nécessité comprenant des lampes, des matelas, des kits d’hygiène et des kits pour l’hiver, afin de pallier l’absence actuelle d’aide humanitaire.

Le travail humanitaire de l’OIM en Syrie et dans les pays voisins est financé entre autres par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Suisse, le HCR, le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF) et le Fonds d’urgence de l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Mohammed Abdiker
OIM Genève
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