Communiqué
Global

L'Afrique australe s'intéresse à la protection des enfants migrants non accompagnés

Zimbabwe - Le gouvernement du Zimbabwe, le Secrétariat de la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le HCR, l’ONUDC et l’OIM se sont rencontrés à Victoria Falls, au Zimbabwe, au début du mois pour un dialogue ministériel sur la migration en Afrique australe (MIDSA), centré sur la migration composite et irrégulière, et plus particulièrement sur la protection des enfants migrants non accompagnés.

Le MIDSA est un processus consultatif régional qui vise à encourager le dialogue et à promouvoir la coopération sur les questions liées à la migration. Il a été établi en 2000 en vue de faciliter le dialogue et la coopération au sein des Etats membres de la SADC et de contribuer à améliorer la gestion régionale des migrations.

« Compte tenu des dynamiques et des défis de la migration dans la région de la SADC, le thème de la rencontre était opportun. Le plan d'action adopté par les ministères et le secrétariat est encourageant car il ouvre la voie à une action concrète en matière de gouvernance migratoire. Le document final est un bon moyen de mobiliser le soutien politique et les ressources financières pour s'appuyer sur les déclarations d'engagement des ministères », a déclaré Ovais Sarmad, chef du personnel de l’OIM.

Le MIDSA vise à sensibiliser sur les défis et les meilleures pratiques, et a permis, au cours des 15 dernières années, d'ajouter divers aspects de la gestion des migrations au programme de l'Afrique australe, notamment la protection des migrants vulnérables, des réfugiés et des demandeurs d'asile qui se déplacent au sein de flux migratoires composites et irréguliers.

En l'absence d'un instrument juridique mutuellement adopté tel que le protocole migratoire régional, des mécanismes officiels limités existent dans la région de la SADC pour coordonner la gestion des migrations. Les efforts visant à enquêter efficacement et à poursuivre les réseaux criminels qui facilitent le trafic illicite de migrants et la traite d'êtres humains sont donc entravés. La région est également confrontée à des problèmes considérables dans la protection des migrants vulnérables, des réfugiés et des demandeurs d'asile qui se déplacent au sein de flux migratoires composites.

La migration en Afrique est devenue plus complexe ces dernières années. Dans ce que l’on appelle « la migration composite », les réfugiés, les demandeurs d'asile, les migrants économiques et d'autres catégories de migrants se déplacent souvent ensemble, en employant le même moyen de transport, les services des mêmes passeurs, et en étant exposés aux mêmes risques et abus.

Un nombre croissant de migrants sont exposés à de graves violations de leurs droits fondamentaux, indépendamment de leur statut, et ont besoin d'aide. Bien que de nombreux migrants se déplacent pour établir de nouveaux moyens d'existence, rejoindre des proches ou pour faire des études, d'autres se déplacent car ils sont contraints de fuir leur pays d'origine.

« Les crises migratoires actuelles dont nous sommes témoins dans le monde entier voient émerger des enfants dans une proportion considérable de flux (irréguliers), malgré les politiques et les structures de protection locales et mondiales relativement développées. Alors que nous célébrons la journée de lutte contre la traite à la fin du mois, la présence d'enfants dans les flux migratoires est devenue une importante source d'inquiétude qui nécessite l'attention urgente et immédiate de tous les acteurs concernés », déclare Ovais Sarmad. « La protection de l'enfant migrant, qui se trouve dans un état de vulnérabilité accrue, doit être la priorité et doit revêtir une importance considérable dans les efforts de gouvernance migratoire qui encourage la migration sûre, humaine, et effectuée dans le bon ordre pour tous. »

Pour plus d'informations, veuillez contacter Joel Millman, OIM siège, Tel: + 41 79 103 87 20, Email: jmillman@iom.int.