Communiqué
Global

La Tanzanie lance un système d’enregistrement biométrique pour les migrants

La République-Unie de Tanzanie - En collaboration avec l’OIM et par l’intermédiaire du Département de l’immigration du Ministère des affaires étrangères, le gouvernement de Tanzanie lance un système d’enregistrement biométrique pour les migrants irréguliers dans la région de Tanga.

L’enregistrement électronique (e-enregistrement) des migrants irréguliers et régulièrement établis en Tanzanie fait suite à un projet pilote réussi dans la région de Kigoma dans laquelle plus de 22 800 migrants ont été enregistrés. Ils ont reçu une carte d’identité avec photo, qui leur permet de rester en Tanzanie pour une durée pouvant aller jusqu'à deux ans, en attendant que leur statut d’immigration soit déterminé par les autorités tanzaniennes.

Historiquement, Tanga est une région qui accueille des travailleurs (saisonniers) étrangers depuis plusieurs décennies, en particulier dans les plantations de sisal. On estime à plus de 50 000 le nombre de migrants provenant du Kenya, du Mozambique, de Somalie et d’autres pays voisins qui se sont installés dans les villages de Tanga. La région est située le long des côtes bordant l’Océan Indien emprunté par de nombreux migrants venus d’Afrique de l’Est et de la corne de l’Afrique comme point de transit en route vers l’Afrique du Sud, l’Europe ou le Moyen-Orient.

Le projet, au cours duquel 52 kits d’enregistrement biométrique ont été distribués aux bureaux d’immigration régionaux et locaux à travers le pays, est mis en œuvre conformément à la Stratégie migratoire globale du gouvernement pour la Tanzanie (COMMIST), qui vise à identifier, enregistrer, vérifier et déterminer le statut migratoire des migrants établis dans le pays.

Ce programme fait partie d’un projet de l’OIM financé par l’Union européenne (UE) intitulé : Addressing the Needs of Stranded and Vulnerable Migrants.

Lors du lancement, Martin Shigela, Commissaire régional de Tanga, a dit aux migrants : « les données recueillies grâce à ce système d’e-enregistrement permettront d’informer le gouvernement sur qui vous êtes et à quel statut vous avez droit. Inutile de vous cacher, nous ne vous enregistrons pas pour vous rapatrier, je vous incite à venir vous enregistrer car l’enregistrement est gratuit. »

« Nous sommes reconnaissants envers l’Union européenne pour cette aide financière. La collecte de données qualitatives est un prérequis pour renforcer la capacité du gouvernement à mieux gérer la migration irrégulière en Tanzanie », a déclaré le Dr. Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM en Tanzanie.

Et d’ajouter : « L’intérêt est mutuel à la fois pour les migrants et le gouvernement car les résultats de l’exercice donneront au gouvernement un aperçu clair de qui se trouve dans le pays et pour quelle raison. L’objectif ultime est de leur fournir les services administratifs nécessaires, en fonction de leur statut, et de les aider à améliorer leurs moyens de subsistance pendant leur séjour dans le pays. »

Le projet est tripartite : il concerne la Tanzanie, le Yémen et le Maroc. L’objectif général est de contribuer à développer des approches humaines de gestion des migrations en répondant aux besoins des migrants vulnérables et bloqués présents dans les pays d’origine, de transit et d’accueil.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Tanzanie, Charles Mkude, Tel: +255 784 396426, Email: cmkude@iom.int ou le Dr Qasim Sufi, Tel: +255 682 563 796, Email: qsufi@iom.int