Communiqué
Global

La recherche apporte de nouveaux éclaircissements sur la traite des personnes

Une étude de l'OIM sur la traite des personnes au Chili
lancée cette semaine à Santiago, confirme que 87,7%
des victimes de traite identifiées par les autorités
sont des étrangers amenés dans le pays pour le
travail forcé ou à des fins d'exploitation sexuelle.

L'étude, menée dans des régions qui
représentent plus de 63% de la population du pays (Arica y
Parinacota, Tarapacá, Antofagasta, Valparaíso, Los
Lagos, Aysen, Magallanes y Antártica Chilena et la zone
métropolitaine de Santiago), révèle 36 cas de
traite, et un total de 147 étrangers et locaux qui ont
été victimes de travail forcé et
d'exploitation sexuelle.

La région de Valparaiso, qui se trouve au centre du pays
et représente la troisième région la plus
peuplée du pays avec 1,7 million d'habitants, est
également la région où le nombre de victimes
de traite est le plus élevé. La grande
majorité des victimes étaient des ressortissants
chinois victimes de travail forcé.

La zone métropolitaine de Santiago, où plus de 40%
de la population est concentrée, se situe au deuxième
rang. Les victimes adultes sont transportées vers la ville
et forcées à travailler dans l'industrie du sexe.

Trente pourcent des personnes interrogées ont
déclaré avoir été dupées par de
fausses offres d'emploi dans les journaux. D'autres ont
confié à l'OIM qu'ils ont eu un contact
face-à-face avec le recruteur.

Les victimes chinoises de travail forcé, des hommes pour
la plupart, ont déclaré qu'elles avaient
répondu à des offres d'emploi publiées dans
les journaux locaux des villes de la province de Sichuan, province
dévastée par le séisme meurtrier en 2008.

Les hommes sont entrés dans le pays en toute
légalité, grâce aux moyens de transport mis
à disposition par leurs employeurs, et ont ensuite
été forcés à travailler dans les mines
et les restaurants. Les femmes chinoises ont elles
été forcées à travailler en tant que
prostituées dans des salons de massage de Santiago, la
capitale.

D'autres femmes victimes d'exploitation sexuelle au Chili
étaient originaires d'Argentine, de Bolivie, de Colombie,
d'Equateur, du Paraguay et du Pérou. Toutes les victimes
d'exploitation sexuelle ont été forcées
à travailler dans des discothèques ou des maisons
closes illégales.

Les victimes mineures identifiées dans l'étude de
l'OIM étaient des Chiliens qui voyageaient à
l'intérieur du pays et ont été forcées
à travailler dans les discothèques et les maisons
closes. Les adolescents ont confié à l'OIM que
lorsqu'ils travaillaient dans les rues, ils étaient
constamment épiés par les trafiquants. Lorsqu'ils
travaillaient dans les maisons closes, ils étaient toujours
surveillés par une prostituée adulte.

« Nous diffusons l'étude à tous les
gouvernements et les partenaires non gouvernementaux dans la
région qui étudient le phénomène de
traite », explique Gabriela Rodriguez, chef de mission de
l'OIM au Chili. « Le but est de les sensibiliser et de
créer des réseaux engagés dans la lutte contre
la traite ou de renforcer les réseaux existants. »

Pour obtenir un exemplaire de l'étude ou pour plus
d'informations, veuillez contacter:

Fernando Alarcón

OIM Chili

Tél. + 56 02 2746713

E-mail : "mailto:falarcon@iom.int">falarcon@iom.int