Costa Rica - Les officiers de la migration de l’OIM en Amérique centrale se sont joints, cette semaine, aux Etats membres de la Conférence régionale sur la migration (CRM), à la société civile et aux organisations internationales afin d’identifier les principes et approches clés en vue de concevoir et mettre en œuvre des politiques publiques sur les rapatriés, la réintégration et l’intégration.

Les officiers de la migration et des consulats du Guatemala, du Costa Rica, d’El Salvador, du Honduras, du Nicaragua, du Panama, du Mexique, des Etats-Unis, de République dominicaine et du Canada se sont réunis à San Jose, au Costa Rica, pour examiner de manière approfondie les tendances de migration de retour et étudier des solutions pour intégrer les migrants dans leurs politiques de migration et leurs plans de gestion.

Les participants ont fait part des meilleures pratiques issues de plusieurs projets de réintégration et de retour financés par l’OIM dans la région et des enseignements qu’ils en ont tirés. Les projets d’aide au retour volontaire et à la réintégration ont été présentés comme une possibilité pour rendre les retours plus durables et pour prévenir un nouveau processus de migration.

Les experts de l’OIM ont donné des informations sur la manière dont d’autres régions du monde gèrent la migration de retour et ont facilité les débats qui ont permis d’émettre des recommandations concrètes à moyen et long termes, à mettre en œuvre par les gouvernements des pays et par les entités régionales.

« Le processus de migration ne doit pas se terminer lorsque les migrants arrivent dans leur pays de destination ou lorsqu’ils retournent dans leur pays d’origine. Le retour, la réintégration et l’intégration doivent faire partie de politiques de migration et de gestion globales plus larges », a déclaré Robert Paiva, Directeur régional de l’OIM en Amérique du Nord et en Amérique centrale.

La région d’Amérique centrale accueille à elle seule quelque 500 000 rapatriés chaque année, dont la plupart sont de jeunes hommes rapatriés de force. Un pourcentage considérable tente immédiatement de migrer à nouveau.

Parmi les recommandations à court terme mises en avant figurent la promotion de processus de délivrance rapide de documents afin de permettre le retour sans heurts des migrants, ainsi que l’identification des institutions concernées engagées dans la réintégration des migrants.

« Le retour durable profite aux rapatriés eux-mêmes, aux familles, aux communautés et aux pays. Fournir un soutien logistique au départ  ainsi qu’une aide à la réintégration à l’arrivée permet la durabilité de ces retours », a fait remarquer Agueda Marin, chargée régionale de la migration à l’OIM.

« L’OIM croit fermement que l’accès des rapatriés aux services sociaux est essentiel pour la réussite de leur réintégration à long-terme. Les pays d’origine doivent investir dans des projets de réintégration. Cela ne signifie pas forcément de mobiliser des ressources financières supplémentaires mais simplement de mettre à profit les programmes de formation professionnelle existants, d’aider à la recherche d’emploi et à l’accès au crédit, notamment pour acheter un logement », a t-elle ajouté.

Au cours des 17 dernières années, les 11 pays de la CRM (Belize, Canada, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama et Etats-Unis) se sont engagés à poursuivre des débats en toute franchise sur les questions de migration régionale et ont entrepris des efforts régionaux afin de protéger les droits fondamentaux des migrants et de renforcer l’intégrité des lois d’immigration, des frontières et de la sécurité nationale de chaque Etat membre.

L’OIM fournit un soutien technique et logistique au Secrétariat technique de la CRM, supervisé par le Président intérimaire en exercice, pour effectuer un suivi des mandats et des instructions donnés à la fin des réunions annuelles. L’OIM met également en œuvre des projets en lien avec le trafic illicite de migrants et la traite des personnes et fournit une aide au retour aux migrants vulnérables au nom des pays membres de la CRM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Agueda Marin
OIM Costa Rica
Email: amarin@iom.int
Tel: +506 22.12.53.02