Communiqué
Global

Il faut agir maintenant pour éviter une catastrophe humanitaire plus profonde au Soudan

Camp pour déplacés internes d’Otash. Photo : OIM/Muse Mohammed 2021

Genève – La situation humanitaire déjà difficile au Soudan est aggravée par des affrontements intenses et ininterrompus depuis plus de deux semaines.  

Les personnes vulnérables ne peuvent pas quitter les zones les plus touchées et des millions de personnes sont toujours prises au piège de la flambée des prix des denrées alimentaires et des transports, du manque d'argent liquide et d'accès aux soins de santé, aux fournitures et aux services essentiels. Tandis que le Soudan est au bord de la catastrophe humanitaire, je réitère les appels des Nations Unies en faveur d'une cessation immédiate des hostilités, afin que nous puissions aider les personnes les plus touchées.  

On estime que plus de 334 053 personnes (66 811 familles) ont été déplacées à l’intérieur du pays, dont 72 % dans les États du Darfour occidental et du Darfour méridional. Avant la crise, le Soudan comptait déjà 3,7 millions de personnes déplacées. En outre, plus de 115 000 personnes ont traversé vers les pays voisins.  

Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette crise. Il est impératif que nous - organismes des Nations Unies, donateurs, particuliers et gouvernements - agissions collectivement et soutenions les populations du Soudan et des pays voisins.  

La détérioration de la situation est marquée par l'augmentation du nombre de décès parmi les civils, la destruction des installations de santé, d'eau et de communication, la pénurie de fournitures et les mauvaises conditions aux postes-frontières débordés, alors que les gens fuient les affrontements. La générosité des Soudanais qui accueillent les personnes fuyant les combats au sein de leurs communautés et de leurs foyers est une source d'inspiration.  

L'OIM remercie les pays voisins de continuer à garder leurs frontières ouvertes aux personnes fuyant le Soudan et appelle à des efforts accrus pour améliorer les conditions aux postes frontières afin de faciliter les mouvements et les opérations d'aide humanitaire.  

L'OIM travaille avec ses partenaires sur un plan de réponse et un appel coordonnés interorganisations, afin de permettre l'expansion nécessaire pour répondre aux besoins croissants des migrants de retour et des ressortissants du Soudan et de pays tiers. Les plans de réponse de l’OIM à la crise pour le Soudan, le Tchad, l'Ethiopie et la République centrafricaine restent fortement sous-financés.  

À ce jour, l'Organisation a mis en place six entrepôts dans cinq états du Soudan et a pré-positionné plus de 10 000 kits de secours à travers le Soudan. Nos équipes évaluent les capacités de livraison et les possibilités de distribution de fournitures supplémentaires à Port-Soudan et dans ses environs.  

Soyons clairs. Nous n'avons pas abandonné le Soudan et nous ne l'abandonnerons pas. L'OIM fait partie de l'équipe principale des Nations Unies à Port-Soudan et a mis en place une équipe de réponse à la crise à Nairobi, prête à se déployer au Soudan dès que possible.  

 

Dernier rapport de situation sur le Soudan 

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève : Safa Msehli, smsehli@iom.int  

Au Caire : Mohammedali Abunajela, mmabunajela@iom.int