Haïti - Cette semaine, l’OIM est venue en aide au Ministère haïtien de la santé et au Programme national de lutte contre la tuberculose en organisant le second atelier binational sur la tuberculose (TB).

L’événement, qui s’est tenu cette semaine à Port-au-Prince, a été suivi par le Ministre haïtien de la santé, les délégations haïtiennes et dominicaines, et des représentants de l’OIM et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le but de l’atelier était d’élaborer un plan commun pour réduire l’incidence de TB des deux côtés de l’île, en se centrant plus particulièrement sur les populations vulnérables, y compris les migrants.

La santé des migrants est un gros problème dans la région des Caraïbes. La mobilité croissante des travailleurs entre Haïti et la République dominicaine fait naître la nécessite de faire de la prévention et du traitement de la TB une priorité.

La tuberculose multirésistante, à laquelle les migrants et les populations déplacées à l’intérieur du pays sont particulièrement vulnérables, est également une source croissante d’inquiétude sur l’île.

« L’OIM travaillera avec le Ministère de la santé, l’OMS et les partenaires dans les deux pays pour soutenir la mise en œuvre de ce plan commun et promouvoir la santé des migrants par le biais de programmes de lutte contre la TB et le VIH, en particulier dans les zones frontalières », a déclaré Kristin Parco, responsable du programme de santé de l’OIM en Haïti.

Depuis le séisme de janvier 2010, l’OIM œuvre en collaboration étroite avec le Ministère de la santé publique et de la population afin de répondre aux questions de santé prioritaires et d’améliorer l’accès aux soins de santé pour les personnes déplacées.

L’OIM intègre le dépistage et le traitement de la TB et du VIH dans ses opérations sanitaires au sein des camps et dans ses programmes d’aide au retour volontaire et à la réintégration.

L’OIM renforce également les capacités du personnel médical et des agents de santé communautaires au dépistage, au renvoi et au traitement de la TB ainsi qu’à la sensibilisation aux questions de santé.

« L’OIM continuera de proposer une aide technique aux gouvernements haïtien et dominicain. L’intégration des migrants dans les politiques nationales est essentielle pour lutter efficacement et de manière globale contre la tuberculose », a déclaré Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM.

A l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé qui a eu lieu à Genève en mai 2014 et en soutien à la Résolution 61.17 sur la santé des migrants, l’OIM a souligné la nécessite de renforcer la collaboration entre les pays pour combattre la tuberculose, deuxième cause de décès par maladie infectieuse dans le monde.

Au niveau mondial, l’OIM a beaucoup d’expérience dans le dépistage de la TB chez les réfugiés, les personnes déplacées et les migrants. L’OIM est membre du Partenariat Stop TB et du Fonds mondial et met en œuvre des projets en lien avec la lutte contre la TB en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Afrique.

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Ilaria Lanzoni
OIM Haïti
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