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Forum politique : les visas pour travailler dans les arts du spectacle en Corée du Sud présentent des risques de traite

La République de Corée - Un forum politique co-organisé par l’OIM à Séoul, mardi 23 février, était centré sur la protection juridique des détenteurs de visas de travail dans les arts du spectacle en République de Corée.

L’événement a rassemblé des juristes et activistes des droits de l’homme coréens pour appeler à améliorer le système actuel et pour débattre des conclusions d’une mission d’observation au Japon en septembre 2015, où un visa similaire existe.

La Corée du Sud et le Japon ont tous deux introduit le visa arts du spectacle pour accueillir des étrangers souhaitant faire carrière dans les métiers de l’art, de la littérature, du sports et du spectacle. Toutefois, le visa est souvent sollicité de manière abusive et utilisé pour faire travailler des femmes, en particulier des Philippines, dans l’industrie du sexe.

En Corée du Sud, le visa E-6-2, l’un des trois types de visa E-6, est le plus détourné, et de nombreux détenteurs de ce visa finissent dans le commerce du sexe.

D’après une étude nationale réalisée par la Commission nationale coréenne des droits de l’homme en 2014, 27,1% des détenteurs d’un visa E-6-2 travaillant dans des discothèques étaient forcés à se prostituer, tandis que 70% devaient faire consommer des boissons aux clients.

Le Japon a connu des problèmes similaires à la Corée du Sud jusqu’à ce qu’il renforce le contrôle de délivrance du visa pour les artistes étrangers en mars 2005. Le nombre de détenteurs de visa arts du spectacle venus des Philippines a fortement chuté, ce qui a attiré l’attention de l’équipe d’observation coréenne.

« Des tendances similaires signalées par l’OIM au Canada, en Suisse, à Chypre et au Liban suggèrent que les gouvernements doivent reconnaître le recours abusif à ce type de visa et l’issue potentielle vers la traite », a déclaré Miah Park, responsable du bureau de l’OIM à Séoul.

« En plus de renforcer le contrôle de délivrance du visa E-6, le gouvernement doit s’engager à identifier et à protéger les victimes actuelles », a t-elle ajouté.

Les conclusions du forum donneront lieu à un appel à réexaminer la présente loi, qui sera soumise après les élections parlementaires en Corée du Sud en avril 2016.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Eunjin Jeong, OIM Séoul, Tel. +82 70 4820 2324, Email: ejeong@iom.int ou Boram Jang, Tel: +82 70 4820 2752, Email: bjang@iom.int