Communiqué
Global

Evaluation des troubles psychologiques dus à la traite des êtres humains

Dans le cadre de son programme de lutte
contre la traite en Tanzanie, l’OIM a organisé une
formation destinée aux travailleurs sociaux et à
d’autres personnes œuvrant auprès des victimes
pour les aider à gérer les troubles psychologiques
dus à la traite.

Cette formation, qui se termine cette semaine
pour les représentants des organisations non
gouvernementales et du Ministère des affaires sociales,
porte sur les effets psychosociaux de la traite, l’assistance
psychosociale, et la gestion des centres réservés aux
victimes. Cette initiative témoigne de l’approche
multidimensionnelle adoptée par l’OIM et
s’ajoute aux programmes de prévention, de protection
et d’assistance financés par les Etats-Unis.

Les victimes souffrent souvent de pertes de
mémoire, de comportements suicidaires ou agressifs, refusent
d’entrer en contact avec les autres et font l’objet de
sentiments de désespoir et de crainte, autant de
symptômes qui découlent de la maltraitance
psychologique que les passeurs leur ont fait subir. Elles peuvent
également souffrir de réactions psychosomatiques,
telles qu’insomnies, palpitations et maladies.

L’OIM soutien financièrement les
projets visant à ouvrir des centres pour les victimes de la
traite et collabore avec KIWOEDE, une ONG Tanzanienne, pour
renforcer cette assistance. Ces dix derniers mois, 45 victimes,
dont la plupart étaient des filles tanzaniennes prises dans
les filières de la traite pour devenir femmes de
ménage ou victimes d’exploitation sexuelle, ont
bénéficié d’une assistance leur
permettant de trouver un abri, de rejoindre leur famille,
d’avoir accès aux soins médicaux et
psychosociaux et de recevoir une formation scolaire ou
professionnelle.

La traite en Tanzanie touche principalement
les jeunes filles qui sont enrôlées pour devenir
femmes de ménage ou prostituées et les garçons
pour travailler dans l’agriculture, la pêche ou dans
les mines. Les adultes peuvent également être
enrôlés contre leur gré pour travailler dans
l’hôtellerie. Les filières locales mènent
en effet hommes, femmes et enfants dans les pays limitrophes ou en
Europe, tandis que des femmes originaires d’Asie sont
introduites clandestinement en Tanzanie pour travailler dans des
réseaux de prostitution.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Heather Komenda, IOM Tanzania

Tél + 254 204444174

Email "mailto:hkomenda@iom.int" target="_blank" title=
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