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Etude de l’OIM : les professionnels de la santé vénézuéliens renforcent le système de santé publique en Argentine

L’OIM a lancé une étude sur la manière dont les professionnels de la santé vénézuéliens renforcent le système de santé publique en Argentine.

Buenos Aires - Un nouveau rapport de l’Organisation internationale pour les migrations démontre que la migration des Vénézuéliens aide à combler la pénurie de professionnels de la santé à laquelle fait face l’Argentine.

Bon nombre des 145 000 Vénézuéliens vivant actuellement en Argentine sont formés en soins infirmiers et en médecine. En réalité, des médecins vénézuéliens sont déjà certifiés pour travailler à travers 16 provinces argentines, dont plus de 200 professionnels médicaux dans la seule province de Buenos Aires, et des effectifs plus petits à Jujuy, Chubut et Cordoba. Certains Vénézuéliens travaillent même dans le système de santé publique à Tierra del Fuego, à l’extrême sud du pays.

L’OIM a publié ces conclusions et d’autres conclusions de l’étude intitulé Intégration sur le marché du travail de la population vénézuélienne dans le secteur de la santé argentin, menée à bien dans le cadre de la réponse aux flux de réfugiés et de migrants depuis le Venezuela dans le pays.

L’étude a été récemment lancée (23/08) à Buenos Aires, en Argentine, avec la participation de la Direction nationale pour la migration (DNM), de hauts responsables des provinces de Catamarca et de Salta et d’organisations vénézuéliennes de professionnels de la santé.

L’étude vise à identifier les professionnels de santé vénézuéliens vivant en Argentine, à la fois en termes de qualifications professionnelles et de celles qui sont recherchées sur le marché du travail local. Grâce à cette étude, l’OIM espère contribuer au processus de décisions prises par les autorités chargées de la migration, de la santé et de l’éducation, en matière de promotion de l’intégration de la population vénézuélienne résidant dans le pays sur le marché du travail.

Selon l’étude, pour respecter pleinement les normes internationales, l’Argentine doit tripler le nombre d’infirmiers pour répondre aux exigences du système de santé.

Le rapport souligne également qu’il existe une répartition inégale des professionnels de santé à travers le pays, avec des pourcentages élevés dans les principales villes et les centres urbains, provoquant ainsi des pénuries à d’autres endroits, notamment à la campagne.  

L’étude fait observer que l’Argentine a déjà adopté des mesures pour faciliter la reconnaissance des diplômes obtenus par les professionnels de santé vénézuéliens. En ce sens, le pays soutient l’installation de médecins récemment arrivés du Venezuela et leur relocalisation vers des zones où les compétences dans le domaine médical sont recherchées et ces actions ont apporté d’importants avantages pour les systèmes de santé publique des provinces où les ressources humaines sont moins présentes. Cela permet ensuite l’insertion professionnelle des médecins vénézuéliens dans leur spécialisation, ce qui leur garantit un travail de qualité.

Yang Álvarez, médecin vénézuélien vivant en Argentine et directeur des relations interinstitutionnelles de l’Association des médecins vénézuéliens en Argentine (ASOMEVENAR), a expliqué : « la province comptabilisant le plus grand nombre de médecins vénézuéliens est Buenos Aires, avec plus de 200 professionnels, suivie de Jujuy avec 50, Chubut (40) et Cordoba (15). De Jujuy à Tierra del Fuego, des médecins vénézuéliens travaillent déjà dans le système de santé publique. »

Visionnez l’interview de Yang Álvarez ici.

Gabriela Fernández, responsable du Bureau de l’OIM en Argentine, a cité plusieurs mesures que le gouvernement d’Argentine prend pour rendre possible l’inclusion de la population vénézuélienne et a insisté sur le fait qu’ « à chaque niveau de gouvernement, des efforts sont entrepris pour que l’intégration de cette population soit une réussite. »

Et d’ajouter : « le profil de la population vénézuélienne en Argentine est très qualifié. Près de 50 pour cent ont un diplôme universitaire et neuf pour cent ont une formation postuniversitaire. Il s’agit d’un capital humain qui doit être pris en considération et soutenu dans sa démarche d’inclusion professionnelle. »

Elle a également remercié les provinces qui aident les professionnels de la santé vénézuéliens à rejoindre leurs hôpitaux ainsi que les associations vénézuéliennes qui agissent comme réseaux de soutien à ceux qui sont arrivés récemment.

L’étude a été financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain.

Téléchargez l’étude ici (en espagnol).

Visionnez une interview à propos du rapport ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Juan Pablo Schneider, OIM Argentine, Tel. +54 11 48151035, email : jschneider@iom.int