Cox’s Bazar - Depuis le 25 août, plus de 607 000 réfugiés Rohingyas ont traversé la frontière vers le Bangladesh depuis le Myanmar.

Bien que le nombre de nouvelles arrivées soit actuellement en baisse, les réfugiés continuent d’affluer chaque jour dans les installations de fortune à Cox’s Bazar, portant le nombre total de réfugiés Rohingyas dans le district à plus de 820 000.

Les installations sont dangereusement saturées et surpeuplées et la pression exercée sur les ressources en eau potable et les services sanitaires de base est énorme. Après avoir marché pendant des jours sans eau ni nourriture, les réfugiés arrivent dans les installations complétement épuisés et assoiffés. Bon nombre sont malades.

« Tous les sites spontanés et installations de fortune où les Rohingyas ont trouvé refuge ont désespérément besoin de services WASH (eau, assainissement et hygiène) pour prévenir les maladies et rétablir la dignité humaine fondamentale », a déclaré Antonio Torres, expert des services WASH à l’OIM. « Les services WASH existants ne sont pas encore suffisants pour faire face à cet afflux de personnes », a-t-il fait remarquer.

Le Groupe de coordination intersectorielle (GCI) mis en place par l’OIM et qui coordonne le travail des organismes humanitaires à Cox’s Bazar estime que sur les 750 000 personnes initialement ciblées par l’aide WASH, quelque 530 000 ont déjà reçu de l’aide. Le Plan d’intervention humanitaire estime qu’au cours des six prochains mois, 1,166 million de personnes auront besoin d’aide WASH dans les installations de fortune et les communautés d’accueil de Cox’s Bazar.

L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, fournit des services WASH essentiels à la fois au Rohingyas et aux communautés qui les accueillent, tout en intensifiant ses activités pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants.

Au total, quelque 100 000 personnes bénéficient déjà directement des activités WASH de l’OIM dans les installations de fortune. Depuis début septembre, l’Organisation a construit environ 875 latrines pour les réfugiés. Elle a également creusé 14 puits équipés de pompes manuelles, approvisionnant plus de 14 000 personnes en eau potable. Elle met aussi en place des systèmes de gestion et d’entretien des installations sanitaires.

Avant la crise, l’OIM avait déjà installé 241 puits équipés de pompes manuelles et 1 882 latrines dans les installations. Tous les puits ont été forés à la main car le terrain est inaccessible pour y amener des machines. Les puits ont été forés à une profondeur de plus de 150 mètres pour atteindre la nappe phréatique non contaminée.

L’OIM exploite et entretient également des systèmes de traitement et d’acheminement d’eau qui fournissent aux réfugiés plus de 240 000 litres d’eau potable chaque jour. Elle a également acheminé plus de 741 000 litres d’eau potable dans les installations isolées.

En outre, elle a construit des digues et des bassins pour s’assurer que les sites ayant un accès limité au sous-sol aient suffisamment d’eau potable pour vivre pendant la saison sèche.

Bien que plusieurs milliers de réfugiés aient désormais accès à l’eau et aux services sanitaires, il reste beaucoup à accomplir pour prévenir les épidémies de maladies. L’accès limité par la route et les systèmes d’égouts insuffisants dans les sites de déplacement entravent la fourniture d’aide et de services d’urgence aux nouveaux arrivants.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Olivia Headon, OIM Cox’s Bazar, Tel : +8801733335221, Email : oheadon@iom.int