Communiqué
Global

Des politiques adaptées favorisent la lutte contre les trafiquants dans les villages concernés en Indonésie

Indonésie – La lutte contre la traite commence par la gouvernance locale. C’est ce qu’ont appris, mercredi, les représentants de 13 communautés indonésiennes à risque, lors du dévoilement d’une série de politiques innovantes spécifiques aux villages et développées par une équipe spéciale anti-traite avec l’aide de l’OIM.

« Nous pensons que les efforts de protection les plus efficaces débutent au niveau communautaire, alors depuis six mois, nous travaillons avec les villages ici pour formuler des politiques adaptées aux situations de chaque village », a déclaré George Gigauri, chef de mission adjoint de l’OIM, aux 250 responsables locaux et dirigeants communautaires présents à Sukabumi, à Java Ouest.

« La traite prospère là où le niveau de sensibilisation aux risques et aux dangers de travailler à l’étranger est inégal et où l’accès à l’information est limité. Ces nouveaux outils aideront à réduire cet écart. »

Environ 1,5 million d’Indonésiens sont enregistrés auprès du gouvernement en tant que travailleurs à l’étranger. Le nombre de travailleurs non enregistrés pourrait s’élever à 2,5 millions en Malaisie seulement, créant un environnement où la traite peut se développer. Un quart des quelque 8 500 victimes de traite que l’OIM en Indonésie a aidées depuis 2005 provenaient de la province peuplée de Java Ouest. Les responsables locaux reconnaissent que le district de Sukabumi, situé à quatre heures au sud de Jakarta, la capitale, est la cible de recruteurs peu scrupuleux.

Le nouveau projet comprenait la création de règlements de village, adaptés à chaque communauté participante. Ils sont complétés par des manuels contenant les procédures opérationnelles standard (POS) pour intégrer les victimes ou les témoins d’actes de traite et par un livre de poche pour aider les premiers intervenants à identifier et à aider les victimes et/ou les témoins.

« La traite des personnes commence souvent par le recrutement peu scrupuleux. Les autorités ont enregistré 4 000 cas de cette pratique à Sukabumi seulement. J’espère qu’avec l’adoption des règlements de village, les communautés de Sukabumi pourront contribuer à lutter contre la traite et signaler activement cette pratique aux autorités », a déclaré le Dr. Sujatmiko, Ministre adjoint du l’Unité chargée de la protection des femmes et des enfants du Ministère du développement humain et des affaires culturelles.

« Les POS et le livre de poche que nous lançons aujourd’hui sont des outils qui vous aideront tous à identifier correctement les victimes et à effectuer les renvois nécessaires pour leur protection. J’espère donc voir augmenter le nombre de cas de poursuites de trafiquants dans la région », a ajouté le Dr. Sujatmiko.

Financé par le Bureau du Département d’Etat américain chargé des affaires internationales de stupéfiants et de répression, le lancement a été suivi d’un atelier de formation de deux jours destiné à 65 représentants de villages.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paul Dillon, OIM Indonésie, Tel: +62 811 944 4612, Email: pdillon@iom.int