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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Des pertes humaines alarmantes en route vers les Canaries augmentent en 2021
Berlin - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est extrêmement préoccupée par la forte augmentation des décès et des disparitions en mer de migrants qui tentent de rejoindre les îles Canaries en longeant la côte ouest-africaine.
À la fin du mois d'août 2021, le Projet de l'OIM sur les migrants disparus recensait 785 personnes, dont 177 femmes et 50 enfants, décédées ou portées disparues depuis le début de l'année alors qu'elles se dirigeaient vers les Canaries. Le mois d’août a été le plus meurtrier en termes de décès signalés - 379 décès - représentant près de la moitié du nombre total de décès enregistrés cette année.
Ces chiffres sont deux fois plus élevés que le nombre de décès enregistrés l'année dernière à la même période, lorsqu’environ 320 personnes avaient perdu la vie le long de l’itinéraire Afrique de l'Ouest-Atlantique. Sur l'ensemble de l'année 2020, 850 décès de migrants ont été enregistrés le long de cet itinéraire, soit le plus grand nombre recensé en une seule année depuis que l'OIM a commencé à collecter des données en 2014.
Frank Laczko, Directeur du Centre mondial d'analyse des données sur la migration de l'OIM, a déclaré que le nombre réel de décès en mer était probablement beaucoup plus élevé.
« Les naufrages invisibles, dans lesquels il n'y a aucun survivant, seraient fréquents sur cet itinéraire, mais sont presque impossibles à vérifier », a-t-il déclaré.
Même lorsque des bateaux sont signalés en détresse, il est difficile de déterminer le nombre de vies perdues.
Au cours des huit premiers mois de 2021, 9 386 personnes sont arrivées aux îles Canaries par la mer, soit une augmentation de 140 pour cent par rapport à la même période en 2020 (3 933).
Les témoignages des rescapés indiquent que les périples sont de plus en plus risqués. L'une des sept survivants d'un bateau transportant 54 personnes qui a dérivé pendant deux semaines avant de chavirer près des côtes mauritaniennes à la mi-août a raconté au personnel de l'OIM qu’ils avaient perdu leur moteur après trois jours en mer et qu'ils n'avaient plus de nourriture ni d'eau.
« Les gens commençaient déjà à mourir », a-t-elle raconté. « Leurs corps ont été jetés à la mer pour que le bateau ne soit pas trop lourd et que nous mourions tous. Il y avait des gens qui semblaient perdre la tête, parfois ils se mordaient, ils criaient et se jetaient par-dessus bord. »
Les signalements de corps échoués sur la côte atlantique de l'Afrique de l'Ouest ou fréquemment pris dans les chaluts des bateaux de pêche sont d'autres indices de ces « naufrages invisibles ». L'organisation de la société civile espagnole, Caminando Fronteras, estime à 36 le nombre de bateaux disparus sans laisser de traces sur la route des îles Canaries au cours des six premiers mois de 2021.
« Compte tenu de l'absence d'efforts concertés pour récupérer les corps de migrants le long de cet itinéraire et de tous les autres itinéraires migratoires, des centaines de familles sont endeuillées », a déclaré M. Laczko.
Le conflit et la pauvreté, aggravés par les mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19, ainsi que les voies limitées de migration régulière, continuent de contraindre les gens à entreprendre des périples extrêmement dangereux en mer.
« Pour mettre fin à ces pertes humaines insensées sur toutes les itinéraires migratoires maritimes vers l'Europe, il faut une réponse globale, des capacités de recherche et de sauvetage renforcées et des solutions de migration sûre, ordonnée et régulière », a déclaré M. Laczko.
Pour plus d'informations, veuillez contacter Marta Sánchez Dionis, Centre mondial d'analyse des données sur la migration de l'OIM, Email : msanchez@iom.int, Tel : +49 30 278 778 43
Julia Black, Centre mondial d'analyse des données sur la migration de l'OIM, Email : jblack@iom.int, Tel : +49 151 64128936