Belize - Deux cent quarante femmes exposées au risque de violence et de traite rencontreront aujourd’hui le gouvernement du Belize et des responsables de l’OIM au Belize pour recevoir un capital de départ allant de 500 à 1 500 dollars pour promouvoir leur indépendance économique et les protéger des violences sexistes.

Elles font partie d’un groupe de 319 femmes béliziennes sélectionnées dans six zones urbaines, rurales et frontalières, et durement touchées par la violence, la traite et le féminicide.

Agées de 19 à 68 ans, les femmes reflètent la diversité culturelle du Belize due à la migration et sont d’ethnies créole, garifuna, maya et mestizo.

« C’est un combat pour moi car je ne sais pas lire mais mes amis m’ont aidée et conseillée et ils m’ont finalement convaincue que je pouvais le faire », a confié Rosa Maria  Perez, l’une des femmes.

Certaines des entreprises en création sont conçues dans les domaines de la transformation alimentaire, de la production et de la vente de légumes biologiques, de l’élevage avicole, de la bijouterie faite main et de la vente de vêtements.

« J’ai toujours rêvé d’être une femme entrepreneur mais c’est difficile pour moi parce que mon mari est handicapé. Même si je ne possède qu’une petite entreprise, elle sera à moi et je pourrai au moins avoir un petit revenu », a déclaré Benita Botes, 50 ans, originaire du nord du Belize.

Le manque d’emplois et de revenus contraint souvent les femmes à occuper des rôles subalternes, ce qui les rend plus vulnérables aux violences d’origine sexiste.

Les femmes ont participé à un programme de formation à l’entreprenariat de trois semaines, conçu pour elles par le Service bélizien du commerce et du développement de l’investissement (BELTRAIDE).

« L’atelier m’a beaucoup aidée. Je sais maintenant comment gérer une entreprise. Je pourrai solliciter un autre prêt à l’avenir, maintenant je sais que mon entreprise peut prospérer », a déclaré Clarita Galicia, l’une des bénéficiaires. « Nous avons appris comment investir, comment gérer notre temps et comment faire prospérer notre entreprise », a confié Berta Cob, une autre bénéficiaire.

L’initiative a eu lieu dans le cadre d’un projet financé par les Pays-Bas et la Finlande, et est mis en œuvre par les gouvernements d’Amérique centrale, par le Système centraméricain d’intégration, par l’OIM et par le FNUAP.

Dans le cadre du projet, plus de 3 500 femmes centraméricaines qui étaient victimes ou à risque de violences, de féminicide se sont vues octroyer des subventions soit pour créer, soit pour renforcer leur petite entreprise.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alexandra Bonnie, OIM Belize, Tel: +501 223-9500, Email: abonnie@iom.int