Communiqué
Global

De nouveaux fonds en faveur du programme humanitaire pour les déplacés internes et les communautés d'accueil

Le Fonds central autorenouvelable d'urgence des Nations Unies a
débloqué de nouveaux fonds en faveur du programme
humanitaire de l'OIM offrant une aide essentielle aux dizaines de
milliers de déplacés internes vulnérables et
aux familles vulnérables des communautés d'accueil.

Ces fonds, qui s'élèvent à 3,5 millions de
dollars, permettront à l'OIM et à ses partenaires de
fournir dans les trois mois à venir une aide alimentaire et
matérielle essentielle à près de 15000
familles vulnérables dans les gouvernorats de Ouassit, de
Ninaoua, de Diyala et de Babil, gouvernorats qui ont vu une
importante augmentation des déplacements et dont les
autorités locales, l'OIM et ses partenaires humanitaires
n'ont pas été en mesure de fournir une aide
suffisamment importante.

Grâce aux évaluations menées dans ces cinq
gouvernorats, l'OIM et ses partenaires identifieront les familles
et les personnes vulnérables – les femmes chefs de
famille, les femmes enceintes, les veuves, les enfants, les
personnes âgées et les personnes malades. Des
évaluations de ce type seront par ailleurs menées
dans les communautés d'accueil afin de s'assurer que les
personnes les plus nécessiteuses bénéficieront
également d'une aide alimentaire et matérielle.

Le Groupe des Nations Unies pour les réfugiés, les
déplacés internes et les solutions durables, dont
l'OIM est vice-coordinatrice, estime que le nombre d'Irakiens
déplacés par les violences depuis l'attentat de
Samara en février 2006, s'élève
désormais à 800000. Ce chiffre vient s'ajouter au 1,2
million de personnes déplacées avant février
2006, portant le nombre de déplacés internes à
près de 2 millions.

Les évaluations menées à bien par les
équipes d'observation de l'OIM en 2006 et début 2007
auprès de près de 55000 familles dans 15 gouvernorats
de centre et du sud de l'Irak indiquent qu'une majorité de
personnes récemment déplacées vivent dans des
bâtiments publics insalubres et surpeuplés ou louent
des logements où l'accès à l'eau, aux
installations sanitaires ou à l'électricité
est insuffisant, voire inexistant.

Dans le gouvernorat instable de Diyala, au nord de Bagdad, 97
pour cent des déplacés déclarent que
l'accès à la nourriture est leur principale
priorité et 93 pour cent des 5000 familles
interrogées louent un logement, vivent dans des
bâtiments publics ou chez des proches dans des conditions
insalubres et dans la promiscuité.

Dans le gouvernorat de Karbala, au sud-ouest de Bagdad, les
autorités locales se désintéressent des
déplacés internes en raison de l'importante pression
sur les ressources et les services locaux que représente
leur présence.

Les évaluations menées par l'OIM dans ces
gouvernorats démontrent que la plupart des familles ont
été déplacées en raison de leurs
convictions religieuses, des menaces de mort, des
enlèvements et des assassinats.

Les observateurs de l'OIM rencontrent les chefs des
communautés de déplacés, les ONG locales, les
gouvernements locaux et les familles déplacés pour
évaluer les problèmes rencontrés et les
besoins en matière de nourriture, de santé,
d'accès à l'eau et aux installations sanitaires, les
pièces d'identité, les titres de
propriété, ainsi que les intentions futures des
déplacés.

Depuis février 2006, l'Organisation a par ailleurs
organisé des distributions d'eau, de nourriture et de
matériel aux personnes récemment
déplacées grâce au soutien financier du
gouvernement américain. En l'espace d'un an, l'OIM a fourni
une aide d'urgence à près de 200000 personnes.

« Ces nouveaux fonds sont indispensables pour soutenir les
efforts mis en œuvre par l'OIM en vue de fournir une aide
d'urgence aux centaines de milliers de déplacés
vulnérables » affirme Rafiq Tschannen, chef de mission
de l'OIM en Irak. « Les besoins en matière d'abris,
d'eau et de nourriture, d'installations sanitaires et de
santé des déplacés sont énormes. Alors
que rien ne permet d'entrevoir une fin des violences ou des
déplacements, l'OIM a toujours besoin de 40 millions de
dollars afin d'être en mesure de continuer à fournir
une aide aux déplacés et aux communautés
d'accueil en Irak. Abandonner les déplacés maintenant
mènerait à une augmentation de l'exode des Irakiens
vers les pays voisins, alors que le nombre de
réfugiés irakiens s'élève d'ores et
déjà à près de 2 millions. »

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Rafiq Tschannen

Chef de mission de l'OIM en Irak

E-mail : "mailto:rtschannen@iom.int">rtschannen@iom.int 

Dana Graber

Spécialiste des déplacements en Irak

E-mail : "mailto:dgraber@iom.int">dgraber@iom.int