Communiqué
Global

Création d'un fonds philippin pour les rapatriements de fonds

L'OIM organisera demain un dialogue et atelier multisectoriel
à Davao City sur « l'exploitation du potentiel de
développement des rapatriements de fonds, d'un point de vue
tenant compte des sexospécificités à Mindanao.
»

L'évènement, auquel participeront des
fonctionnaires des Ministères du Travail et de l'Emploi, des
représentants du gouvernement local, des ONG et des
universitaires, fait partie d'un projet financé par l'OIM et
la Commission européenne intitulé «
Améliorer les connaissances sur les couloirs de rapatriement
de fonds et renforcer le développement par le biais d'un
dialogue interrégional et de projets pilotes en Asie du
Sud-est et en Europe. »

Le projet vise à exploiter le potentiel de
développement des migrations et des rapatriements de fonds
afin qu'ils ne profitent pas qu'aux individus et aux familles mais
également aux communautés locales et
régionales.

Lors de l'atelier de Davao City, les premières
conclusions d'une étude en cours sur le couloir de
rapatriements de fonds entre les Philippines et la Malaisie seront
présentées. Cette étude est conduite par l'OIM
en partenariat avec le Centre de ressources économiques pour
les Philippins à l'étranger.

D'après certaines conclusions, la migration depuis les
Philippines vers la Malaisie est généralement due aux
liens familiaux qui reflètent la proximité
géographique entre Mindanao et Sabah. Quelque 40% des
migrants philippins interrogés en Malaisie ont cité
le fait d'avoir un proche en Malaisie comme l'une de leurs raisons
principales de migrer dans ce pays.

Le rapport montre également que le salaire moyen des
personnes interrogées est d'environ 228 dollars et chaque
rapatriement est de l'ordre de 110 dollars. Quelque 74% des
répondants envoient des fonds tous les mois.

La plupart des rapatriements, soit 78% des fonds envoyés,
est effectuée par le biais de l'agence de transfert d'argent
Western Union. Seule une poignée de migrants passe
actuellement par des banques ou des moyens de transfert plus
informels, comme la remise de l'argent en mains propres.

« La plupart des flux migratoires depuis Mindanao sont
illégaux et concernent des emplois peu qualifiés.
Nous devons rapidement évaluer les défis migratoires
ici même, afin de s'assurer que les migrations et les
rapatriements de fonds contribuent au développement de la
région. Le gouvernement local peut jouer un rôle
clé en intégrant ces éléments dans la
planification du développement », déclare Aiko
Kikkawa, responsable du projet de l'OIM.

« Les connaissances en finances des travailleurs
philippins à l'étranger, des diasporas philippines et
de leurs familles est un autre facteur de transformation des
rapatriements de fonds sous forme d'épargne,
d'investissement et d'activités commerciales », ajoute
Ricardo Casco, responsable du programme de l'OIM.

Aux Philippines, les rapatriements de fonds représentent
quelque 10% du produit intérieur brut, ce qui allège
considérablement les taux de chômage, de sous-emploi
et de pauvreté dans le pays. En 2009, les fonds
envoyés ont atteint la somme record de 17,3 milliards de
dollars. En moyenne, 3 500 migrants quittent le pays chaque jour
à destination de 230 pays différents à travers
le monde. »

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ida Mae Fernandez

OIM Manille

Tel. + 63.02.848.12.60

E-mail: "mailto:ifernandez@iom.int">ifernandez@iom.int 

ou

Aiko Kikkawa

Tel. + 63.02.848.12.60

E-mail: "mailto:akikkawa@iom.int">akikkawa@iom.int