Communiqué
Global

Conclusion du premier examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en Asie-Pacifique

Des personnes originaires de Thaïlande et du Myanmar traversent la frontière entre Mae Sot, en Thaïlande, et Myawaddy, au Myanmar, par bateaux, au quai de Tha Huan Yang, dans la province de Tak, le 21 août 2018. Photo : OIM/Visarut Sankha

Bangkok - Le premier examen régional du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en Asie et dans le Pacifique s'est conclu aujourd'hui (19 mars) par un appel à une plus grande collaboration entre les pays de la région pour mettre en œuvre ce cadre d'action mondial afin de tirer parti des avantages de la migration pour tous.

L'examen, organisé du 10 au 12 mars par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) et le Réseau régional des Nations Unies* sur les migrations pour l'Asie et le Pacifique, a réuni plus de 200 représentants de gouvernements et de parties prenantes qui ont discuté des mesures concrètes à prendre pour aligner les migrations sur le développement durable et le respect des droits de l'homme et des droits des travailleurs à l'ère de la COVID-19 et au-delà.

L’une des conclusions préconise de saisir l'occasion de réimaginer la mobilité humaine en Asie et dans le Pacifique. La pandémie de COVID-19 a fait prendre du retard à la région dans la mise en œuvre du Programme pour le développement durable à l’horizon 2030. Dans ce contexte, les délégués ont appelé à une collaboration plus étroite entre les gouvernements pour la mise en œuvre du Pacte mondial dans la région, afin de garantir que personne ne soit laissé de côté. Les politiques doivent respecter les droits du travail et les droits de l'homme et tenir compte des besoins des femmes et des enfants.

L'examen a également permis de s'assurer que l'Asie et le Pacifique seraient bien représentés au Forum international d'examen des migrations en 2022, afin de faire de la migration une priorité dans la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable dans la région.

« Cet examen régional a donné aux participants l'occasion de comparer les expériences entre les pays, de partager les bonnes pratiques et de renforcer les actions collectives dans la région Asie-Pacifique », a déclaré António Vitorino, Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et coordonnateur du Réseau des Nations Unies sur les migrations. « Aujourd'hui, les États membres et les parties prenantes ont démontré la pertinence et la valeur concrète du Pacte mondial pour des millions de migrants dans la région ».

« La plupart des migrations étant de nature régionale, nous devons faire progresser la coopération et les partenariats régionaux aux niveaux régional, sous-régional et bilatéral », a déclaré Armida Salsiah Alisjahbana, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la CESAP.

« Travaillons ensemble, pays, organisations intergouvernementales, parties prenantes et entités des Nations Unies. Aucun pays ne peut répondre seul aux défis et opportunités de la migration. Nous devons être ambitieux et faire progresser la mise en œuvre pratique du Pacte mondial ».

« Comme nous l'avons appris de la pandémie - personne n'est en sécurité tant que tout le monde ne l'est pas ; par conséquent, une approche inclusive des migrants est essentielle pour trouver une solution durable », a déclaré S.E. M. Don Pramudwinai, vice-premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de la Thaïlande.

« Aussi accablés que nous soyons par les impacts de la COVID-19, nous pouvons et devons continuer à avancer. Nous devons utiliser le Pacte mondial à son plein potentiel pour surmonter ces défis ».

Chihoko Asada-Miyakawa, Sous-Directeur général et Directeur régional de l’OIT pour l'Asie et le Pacifique, a ajouté : « la COVID-19 a eu un impact sans précédent sur les travailleurs migrants, et ils doivent faire partie intégrante de nos plans alors que nous cherchons à mieux reconstruire après la pandémie. Les politiques et les approches doivent être plus justes et plus inclusives si nous voulons offrir la protection et l'accès à un travail décent que les migrants méritent ».

Le nombre de migrants internationaux dans la région Asie-Pacifique est passé de 52 millions en 1990 à plus de 65 millions aujourd'hui, soit environ 25 pour cent de l'ensemble des migrants internationaux dans le monde. Notamment, soixante-dix pour cent de tous les migrants internationaux en Asie et dans le Pacifique viennent de la région.

Dans ses remarques finales, Nenette Motus, coordonnatrice du Réseau régional des Nations Unies sur les migrations et Directrice régionale de l'OIM pour l'Asie et le Pacifique, a déclaré : « Le Réseau est prêt à s'engager et à soutenir tous vos efforts dans la mise en œuvre, l'examen et le suivi du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, en particulier dans la perspective du premier Forum international d'examen des migrations (IMRF) en 2022 et au-delà ».

L'examen de la région Asie-Pacifique alimentera le premier IMRF en éclairant le Forum sur les tendances régionales, les défis, les pratiques fructueuses et les questions émergentes dans la région.

Vidéo : Discours d'ouverture du Directeur général de l'OIM et coordonnateur du Réseau des Nations Unies sur les migrations.

Téléchargez le rapport sur les migrations en Asie-Pacifique 2020   

Visitez la page de la réunion d'examen ici.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Florence Kim, Réseau des Nations Unies sur les migrations (Secrétariat) au +41797480395, Email : fkim@iom.int ou Itayi Viriri, Bureau régional de l'OIM pour l'Asie et le Pacifique à Bangkok, Tel : +63 916 237 0574, Email : iviriri@iom.int.

Le Réseau des Nations Unies sur les migrations a été créé pour assurer un soutien efficace, rapide et coordonné à l'échelle du système aux Etats membres dans leur mise en œuvre, leur suivi et leur examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Bien que le mandat du Réseau soit axé sur la migration, le Réseau appelle les États à appliquer également ces recommandations aux réfugiés et aux demandeurs d'asile et à protéger les droits de l'homme et la santé de tous de manière égale, quel que soit le statut migratoire.

Les agences membres en Asie-Pacifique sont : ESCAP, OIT, OIM, OCHA, CHR, ONUSIDA, ONU, Nations Unies, UN DRR, PNUE, UNESCO, CCNUCC, FNUAP, ONU-Habitat, HCR, UNICEF, ONUDC, ONU Femmes, PAM et Banque Mondiale. L'OIM assure la coordination et le secrétariat du réseau.