Carnet migratoire : l’Argentine invoque une décision du MERCOSUR pour régulariser plus d’un million de migrants
Le troisième carnet migratoire de l’OIM (Cuadernos
migratorios), publié à Buenos Aires cette semaine,
expose les projets de migration du MERCOSUR et explique comment
l’Argentine a transformé une décision politique
des chefs d’Etat du MERCOSUR en un programme de
régularisation qui a profité à plus d’un
million de migrants.
L’accord contraignant de 2002 signé par le
MERCOSUR, union politique, économique et sociale du
cône Sud, proposé par ses membres d’origine,
à savoir l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et
l’Uruguay, sur la résidence des ressortissants des
pays du MERCOSUR, a ouvert la voie aux pays membres et
associés pour régulariser et intégrer les
migrants. Le Venezuela a rejoint le MERCOSUR en juillet dernier et
le reste des pays sud-américains hispanophones sont
désormais des Etats associés.
« L’accord de 2002 a apporté une nouvelle
vision pour surmonter les obstacles de la migration
irrégulière pour les gouvernements et les migrants.
C’est à ce moment là que le Marché
commun d’Amérique du Sud a décidé
d’intégrer, dans leurs politiques migratoires
nationales, la libre circulation des ressortissants du MERCOSUR
», explique Juan Artola, directeur régional de
l’OIM en Amérique du Sud.
En 2004, l’Argentine a lancé Patria Grande, un
programme de régularisation pour les migrants vivant dans le
pays. Depuis, près de 1,1 million de personnes ont obtenu un
permis de résidence, dont 90% de ressortissants du MERCOSUR.
L’OIM a soutenu ce projet en contribuant à la
conception et à la mise en uvre du logiciel
d’enregistrement et de traitement des demandes.
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(Spanish)
Entre 1992 et 2003, l’Argentine a régularisé
le statut de 156 000 étrangers par le biais de
décrets d’amnistie unique, mais en raison des
restrictions politiques et législatives en matière
d’immigration, des milliers de nouveaux migrants entraient
illégalement chaque année.
Entre 2003 et 2006, l’Argentine a régularisé le
statut de plus de 400 000 étrangers. L’étude de
l’OIM fait observer qu’en 2003, le taux de
chômage était de 16,3% - celui-ci n’était
plus que de 6% en 2006, confirmant ainsi que ces
régularisations avaient un impact positif sur le
chômage.
Tout au long de son histoire, l’Argentine a
été un pays de destination pour les migrants. Entre
1881 et 1914, plus de 4,2 millions de personnes, principalement
venues d’Europe, se sont installées dans le pays (2
millions d’Italiens, 1,4 million d’espagnols, 170 000
Français et 160 000 Russes). En 1914, plus de 30% de la
population était née à
l’étranger.
Par rapport au début du 20ème siècle, le
recensement de 2010 en Argentine a montré que sur une
population migrante totale de 1 806 000 personnes, 77%
étaient originaires des pays voisins, notamment du Paraguay
(550,713), de Bolivie (345,272), du Chili (191,147) et du
Pérou (157,514).
La série des Carnets migratoires de l’OIM est
publiée par le Bureau régional de l’OIM en
Amérique du Sud et est centrée sur les questions de
migration et sur les tendances et/ou les dilemmes migratoires
actuels.
Le rapport est disponible en espagnol sur :
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Pour plus d’informations, veuillez contacter
Ezequiel Texido
OIM Buenos Aires
Email:
"mailto:etexido@iom.int">etexido@iom.int
Tel: +54 11 5219 2033/4/5