Communiqué
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Appel de 112 millions de dollars pour les migrants le long des routes de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe

Un migrant éthiopien fait une pause et profite d’un moment de répit pour se laver le visage avec l’eau d’un étang à Alat Ela, Djibouti. Photo : OIM 2020/Alexander Bee 

Genève/Nairobi, 23 février – L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et 27 partenaires lancent un appel de 122 millions de dollars US pour fournir une assistance et une aide au développement à plus de 1,4 million de migrants et membres des communautés d’accueil dans la Corne de l’Afrique, au Yémen et en Afrique australe. 

La route de l’Est reliant la Corne de l’Afrique au Yémen et aux États du Golfe et la route australe reliant la Corne de l’Afrique à l’Afrique australe via le Kenya et la Tanzanie, font partie des itinéraires migratoires les plus dangereux, complexes et sous signalés du monde. En 2023, près de 400 000 mouvements ont été recensés le long de la route de l’Est tandis que 80 000 autres ont été enregistrés le long de la route australe, en particulier en direction de l’Afrique du Sud. 

« Ces dernières années nous ont montré ce qui peut être accompli lorsque nous œuvrons ensemble », a déclaré Rana Jaber, Directrice régionale de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique. « Nous sommes convaincus de pouvoir accomplir encore plus en 2024, de continuer à sauver des vies, à fournir une protection, un accès à des solutions durables et à renforcer la résilience des populations », a-t-elle ajouté. 

Les migrants dans la région quittent leur domicile à la recherche de meilleures possibilités et, dans certains cas, pour fuir le conflit, l’insécurité et les effets néfastes des changements climatiques. Tout au long de leur périple, bon nombre sont confrontés à des dangers qui menacent leur vie, notamment la famine, les risques sanitaires et l’exploitation, aux mains de trafiquants et autres criminels. Les migrants ont souvent besoin de soins médicaux, de nourriture, d’eau, d’un abri et d’un soutien psychosocial. 

Les communautés le long de ces itinéraires, qui fournissent un abri et une aide, ont besoin de soutien pour faire face aux facteurs d’incitation à la migration irrégulière. Elles ont besoin d’un accès aux services sociaux de base, d’une aide pour réduire les impacts des changements climatiques et d’informations sur les dangers de la migration irrégulière. 

D’après le Projet « Migrants disparus » de l’OIM, au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la Route de l’Est en 2023, en traversant le Golfe d’Aden depuis Djibouti en direction du Yémen, dans l’espoir d’atteindre le Royaume d’Arabie saoudite. Ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues. En novembre 2023, 64 migrants ont disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen. 

Les enfants en déplacement sont particulièrement vulnérables et doivent être placés au cœur du travail sur la migration, selon l’UNICEF. 

« Pour que les politiques migratoires soient un succès, nous devons donner la priorité aux enfants et aux adolescents, en plaçant leurs droits au cœur des politiques et systèmes migratoires qui sont cruciaux pour les enfants, comme l'éducation, la protection de l'enfance, la protection sociale et la santé », a déclaré Lieke van de Wiel, directrice régionale adjointe de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe.  

En 2023, le Plan régional de réponse aux migrations (MRP) a aidé 200 000 migrants et communautés d'accueil en fournissant une assistance vitale, en répondant aux besoins de protection et en aidant les migrants à s'intégrer dans les communautés. Compte tenu des flux migratoires qui sont prévus d’augmenter en 2024, la poursuite du financement est cruciale. 

L'appel est diffusé par le biais du cadre du MRP pour la Corne de l'Afrique vers le Yémen et l'Afrique australe.   

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Pour plus d'informations, veuillez contacter : 

Eva Sibanda, esibanda@iom.int