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10 ans après « Goudou Goudou », l’OIM aide des femmes artistes haïtiennes à lever des fonds pour les plus vulnérables

L’Ambassadrice de bonne volonté de l’OIM en Haïti, Phyllisia Ross. Photo : OIM

Port-au-Prince - Pour commémorer le 10ème anniversaire du séisme en Haïti et se souvenir de ses victimes, l’OIM en Haïti, son Ambassadrice de bonne volonté Phyllisia Ross et un groupe de femmes artistes haïtiennes ont sorti la chanson « Goudou Goudou ». Intitulée ainsi pour la manière populaire dont les Haïtiens décrivent le séisme qui a dévasté leur pays, la vidéo aidera à lever des fonds pour les nombreux Haïtiens déplacés vivant encore dans les camps qui ont toujours besoin d’aide.

Depuis le séisme de magnitude 7.0 le 12 janvier 2010, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) œuvre en coordination étroite avec le gouvernement haïtien, les Nations Unies et d’autres organismes humanitaires. Durant cette période, l’OIM et ses partenaires ont réinstallé 98 pour cent des 1,5 million d’habitants qui ont été déplacés en raison de la catastrophe naturelle.

Suite au séisme, qui a tué au moins 220 000 personnes et blessé des centaines de milliers d’autres, l’OIM, principale organisation à la tête du groupe chargé de la gestion et de la coordination des camps (CCCM), a contribué à la collecte et au contrôle des données sur les déplacés internes grâce à sa Matrice de suivi des déplacements (DTM). A partir de ces données, l’action nécessaire en matière de gestion des catastrophes, d’abris et d’aide non alimentaire, de protection et de santé pourra être déterminée.

Au lendemain du séisme, le personnel de l’OIM est intervenu dans les 24 heures », a déclaré Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM en Haïti. « Nous avons fourni et coordonné les services nécessaires pour la survie, œuvré en étroite collaboration avec le gouvernement d’Haïti et les organismes d’aide humanitaire afin de trouver des solutions durables à la crise qui a laissé des millions de personnes sans logement et qui vivent dans 1 500 camps », a-t-il ajouté. 

L’OIM a également aidé le gouvernement d’Haïti à élaborer une politique nationale sur l’évaluation à court-terme qui couvre la préparation, la pré-évacuation et la post-évacuation dans le cas d’une urgence de cette nature et magnitude. Plus de 20 000 personnes ont été formées aux premiers secours et à la gestion de la réduction des risques de catastrophe dans les communautés ou les camps. L’OIM a également contribué à la construction ou à la réhabilitation de 39 édifices qui peuvent être utilisés comme centres d’évacuation à court terme. 

A travers le groupe chargé des abris, l’OIM en Haïti a octroyé des subventions à plus de 19 000 familles pour couvrir les coûts de location de logements. En coordination avec d’autres organisations, l’OIM a également fourni plus de 2 550 abris, 20 000 kits de renforcement et 500 kits de réparation pour les maisons en bois.

Au 31 décembre 2019, bon nombre des 1 477 centres d’évacuation nécessitent une remise en état. L’OIM en Haïti maintient qu’il est crucial de continuer à renforcer les capacités du Système national pour la gestion des risques de catastrophes en termes de gestion des centres d’évacuation et d’autres réponses à la catastrophe.

Outre les besoins de construction, l’OIM a fourni des réponses immédiates dans des domaines comme les violences sexuelles et sexistes, la protection des enfants, l’aide aux populations les plus vulnérables et l’aide à la médiation lors des expulsions forcées. Ainsi, plus de 16 500 personnes à risque ont été aidées dans les camps (dont 972 étaient des victimes de violences sexuelles et sexistes) et 3 333 personnes ont reçu leurs documents d’identité.

La santé est également un problème majeur depuis le séisme. Dans le cadre de la réponse à la potentielle épidémie de choléra, l’OIM a aidé 4 037 301 personnes au sein de 532 camps et communautés. En outre, l’OIM a collaboré à la construction de quatre centres de traitement de la diarrhée et a installé 386 structures médicales nécessaires.

Malgré ces efforts, de nombreuses personnes touchées par le séisme continuent d’être confrontées à des difficultés et à ce jour, n’ont toujours pas les services de base, l’électricité, l’eau, la nourriture, la santé, l’éducation et les moyens de subsistance nécessaires, au même titre que de nombreux autres habitants en Haïti. Les flux migratoires depuis Haïti vers les pays voisins ainsi que vers l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud sont en augmentation car la population la plus vulnérable recherche de nouvelles possibilités à l’étranger.

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Pour plus d’informations, veuillez contacter Anton Galan, OIM Haïti, Tel. +509 4612 0436, email : agtorrego@iom.int