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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Mille chances au pays des mille collines
« Parfois, un éclair de génie peut vous toucher
dans votre cuisine et vous permettre de contribuer au
développement de votre pays,» affirme Providence
Tuyisabe qui a eu cette idée il y a trois ans, alors
qu’il préparait chez lui des jus à base de
fruits et de gingembre, un condiment qui fait partie
intégrante de la cuisine rwandaise traditionnelle. «
Mes amis et mes collègues adoraient cette boisson et
m’en redemandaient à chaque fois qu’ils venaient
chez moi » se souvient Tuyisabe.
Il décida alors de produire cette boisson rafraichissante
à ses heures perdues dans une petite brasserie, avec
l’aide d’un maître brasseur, et l’appela
Yambusi.
Aujourd’hui, Tuyisabe, qui travaille dans le marketing,
produit 200 à 300 bouteilles par semaine après sa
journée de travail. Ses partenaires, originaires du Rwanda
et d’Allemagne, ont investi près de 30000 euros dans
cette affaire et ont déjà
récupéré leur investissement de départ.
Lorsque le nombre de consommateurs aura augmenté et que la
production sera plus rentable, Tuyisabe a l’intention
d’importer du Rwanda tous les ingrédients entrant dans
la composition de cette boisson. « Cela permettrait
d’aider les paysans rwandais, qui cultivent des ananas ou
d’autres fruits, et nous aurons le sentiment d’aider
notre pays. »
A long terme, Tuyisabe voudrait produire cette boisson au Rwanda,
pour le marché local. « Le Rwanda devrait
bientôt rejoindre la Communauté d’Afrique de
l’Est, et le marché potentiel sera beaucoup plus
large. »
Autre initiative intéressante : celle d’un jeune homme
qui s’est investi dans l’application de nouvelles
technologies susceptibles d’améliorer les conditions
de vie de ses compatriotes. Ernest Nkusi et ses amis travaillaient
dur pour décrocher un Masters en ingénierie
électrique à Darmstadt. A leurs heures perdues, ils
ont développé un four solaire simple à
produire et économique. « Nous espérons que ce
four solaire permettra de résoudre les problèmes
énergétiques que connaît notre pays »
explique Ernest. « Il n’y a que deux centrales
électriques au Rwanda. Cela ne permet pas de fournir de
l’électricité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
et le bois de chauffage se fait rare en raison de la
déforestation. »
Tuyisabe et Nkusi font partie des six millions de Rwandais
exilés à l’étranger, autant que
n’en compte le pays. Le génocide de 1994 a
provoqué un exode massif vers les pays africains voisins.
Aujourd’hui, il existe une importante diaspora rwandaise au
Canada, en Belgique, l’ancienne puissance coloniale, et aux
Etats-Unis. Bien que la communauté rwandaise ne soit forte
que de quelque 800 individus en Allemagne, elle est très
active dans le domaine de l’aide au développement au
Rwanda.
L’Association de la Diaspora Rwandaise en Allemagne (RDD en
allemand) a été fondée en 2002 et depuis elle
s’est investi dans les questions de développement
Gaspard Ngarambe, Secrétaire du RDD et étudiant
à l’Université de Mainz, travaille actuellement
sur sa thèse qui porte sur le potentiel de
développement de la diaspora dans la région des
Grands Lacs. « La diaspora rwandaise connaît les
besoins du pays et sait comment les satisfaire. Elle est capable de
transférer et d’appliquer de nouvelles idées
aux réalités africaines. La diaspora peut et veut
participer plus efficacement au développement »
explique-t-il, sûr de lui.
En théorie, tout paraît simple : des jeunes rwandais
étudient en Europe ou aux Etats-Unis et transfèrent
leur savoir au pays. Les Rwandais bien intégrés dans
les pays développés peuvent également
participer au développement de leur pays par le biais
d’investissements directs d’une partie de
l’argent qu’ils renvoient régulièrement
au Rwanda.
La réalité n’est cependant pas aussi simple, et
Ngarambe en est parfaitement conscient. En effet, de nombreux
Rwandais ne font pas d’études dans les domaines
susceptibles de réponde aux besoins prioritaires de leur
pays, tel que l’agriculture. D’autres sont bien
intégrés dans la société allemande et
ont perdu dans une certaine mesure le contact avec l’Afrique
ou ne souhaite pas le garder.
Ngarambe a pour ambition de rassembler les Rwandais
installés en Allemagne et de les inciter à mettre
leurs compétences au service de leur pays d’origine.
« Si nous parvenons à organiser plus de
réunions, nous pourrons échanger des idées,
apporter nos compétences et agir plus efficacement ensemble
». Il agit également en faveur de l’initiative
« Rediscovering Rwanda » qui vise à rassembler
tous ceux et celles qui veulent aider le Rwanda – la
diaspora, les non-rwandais et les partenaires dans le domaine de la
coopération.
La diaspora n’est pas seule à agir. La Gesellschaft
für Technische Zusammenarbeit (GTZ), l’agence de
coopération internationale en faveur du développement
durable soutenue par le gouvernement allemand, a financé une
rencontre qui a réuni près de 50 Rwandais au mois de
mai, à Mainz. La GTZ prévoit également de
soutenir financièrement des projets de la diaspora. «
Certains projets semblent prometteurs et je crois que nous
trouverons un terrain d’entente pour travailler tous ensemble
» explique Irina Kausch, qui dirige le projet migration et
développement de GTZ.
L’état fédéral allemand de
Rhineland-Palatinate, dont Mainz est la capitale, a
également créé une organisation de partenariat
locale il y a 25 ans. Le gouvernement et l’Université
de Mainz organisent des échanges et les médias locaux
rappellent la situation rwandaise aux allemands du sud-ouest du
pays.
Ngarambe explique que les contacts avec les autres groupes de la
diaspora sont également essentiels. A l’occasion
d’une conférence sur les migrations, Ngarambe
rencontra un autre migrant. Kim Singh, qui est né et qui a
fait ses études en Inde vit depuis de nombreuses
années en Allemagne.
Kim Singh lui parla d’un jeu de cartes qu’il avait
développé pour apprendre aux adultes à lire et
à écrire : « Les adultes
préfèrent apprendre à lire chez eux car la
grande majorité ont honte de retourner à
l’école. Avec ce système, certains au bout de
deux mois sont capables de lire les journaux ». Kim Singh lui
expliqua qu’il avait testé l’efficacité
de ce jeu pendant plusieurs années dans diverses
communautés. Ngarambe pense que cette idée pourrait
permette de lutter efficacement contre
l’analphabétisme des adultes au Rwanda.
Dativa Kraus réfléchit pour sa part aux moyens de
perpétuer la culture rwandaise. Cette mère de trois
enfants s’est rendue compte que ses enfants avaient perdu
tout lien avec la culture de leurs parents et grands-parents. Ils
préfèrent parler allemand plutôt que
kinyarwanda et ils ne connaissent pas notre histoire »
explique Dativa Kraus. « Ils ne comprennent pas ce qui
s’est passé au Rwanda, mais ils doivent
connaître notre histoire commune pour qu’un
génocide ne se reproduise plus jamais ». Dativa Kraus
reconnaît toutefois que cette ignorance du passé
présente certains avantages. « Ils ne sont pas
confrontés aux mêmes problèmes que nous avons
rencontré. Ils ne divisent plus les Rwandais entre Hutu et
Tutsi. »
Dativa Kraus, qui vit en Autriche, veut donc organiser des camps
d’été pour les enfants rwandais afin de leur
permettre de connaître leur culture, leur histoire et leur
langue. En Belgique, la diaspora rwandaise, qui a offert son
soutien, organise des activités semblables en période
de vacances scolaires pour la communauté rwandaise de
Belgique. « Nos enfants doivent poursuivre nos efforts et
participer au développement du pays. Ils sont notre avenir
à tous. »
Gaspard Ngarambe a également sa propre vision de
l’avenir. « Notre pays est surnommé le «
pays aux mille problèmes », explique cet
étudiant en doctorat. « Mais depuis le
génocide, nous voulons en donner une nouvelle image. Nous
voulons que notre pays soit celui des mille chances, et la diaspora
peut y contribuer. »
Gaspard Ngarambe invite les Rwandais installés en Allemagne
et ailleurs, les amis du Rwanda, et les partenaires du
développement à coopérer avec
l’initiative « Rediscovering Rwanda » en le
contactant à l’adresse suivante:
"paragraph-link-no-underline" href="mailto:ngarambe@uni-mainz.de"
target="" title="">ngarambe@uni-mainz.de.
Pour plus d’informations sur la diaspora rwandaise et ses
initiatives (en allemand) :
"http://www.rwanda-diaspora-germany.com" target="_blank" title=
"">http://www.rwanda-diaspora-germany.com
"http://www.rlp-ruanda.de/index.shtml" target="_blank" title=
"">http://www.rlp-ruanda.de/index.shtml
"paragraph-link-no-underline" href="http://www.yambusi.de">
http://www.yambusi.de
Silke Oppermann travaille comme
journaliste indépendante pour la Deutsche Welle, l’ARD
et d’autres médias allemands.