Kirghizistan : Sensibilisation des migrants à la pollution atmosphérique et adoption d’une vision « Ville-santé » à Bichkek

Éléments d’innovation

• Cohésion sociale et participation des communautés
• Sensibilisation et communication
• Lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophe

À propos du projet

La pollution atmosphérique dans les quartiers résidentiels de la banlieue de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, est une urgence de santé publique. Par ailleurs, depuis le début des années 1990, de nombreux migrants internes originaires de diverses régions du pays emménagent dans ces quartiers pour y chercher de meilleures conditions d’existence. Les logements de ces quartiers restent toutefois mal desservis par les infrastructures publiques de la ville. Les groupes concernés sont donc fortement exposés aux risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique, notamment l’apparition de maladies cardio-vasculaires, de cancers ou de maladies respiratoires chroniques.

Ce projet s’attaque à la pollution atmosphérique, véritable préoccupation de santé publique dans les zones urbaines du Kirghizistan, qui touche particulièrement les migrants. Il vise à mieux faire comprendre aux migrants les enjeux, les risques et les effets qui sont liés à la pollution atmosphérique, tout en les incitant à participer activement à la lutte contre la pollution. À cette fin, des informations sont diffusées auprès des migrants internes et des migrants internationaux afin de leur donner des moyens d’action, de mobiliser les communautés et de solliciter l’intervention des pouvoirs publics compétents. Le rôle des migrants dans la résolution de ces difficultés est mis en avant et favorisé par la participation des dirigeants de communautés de migrants aux débats sur la pollution atmosphérique.

En quoi ce projet est-il innovant ?

Le projet avance une approche entièrement nouvelle pour s’attaquer au défi de l’imbrication entre pollution atmosphérique, changement climatique et réduction des risques de catastrophe. En examinant les effets de la pollution atmosphérique sur la santé des migrants en milieu urbain, l’accent étant mis spécialement sur les femmes et les enfants, le projet crée un précédent essentiel pour ce qui est d’appréhender le rôle de la migration vis-à-vis des risques environnementaux urbains.

L’initiative favorise l’accès des migrants aux infrastructures vertes et aux programmes de santé communautaires, et leur intégration dans la vision « ville-santé » de la capitale. Cette stratégie jette les bases de solutions innovantes à mettre au service d’une urbanisation résiliente face au changement climatique. Une plateforme a été créée pour permettre aux migrants d’exposer des projets sanitaires et de prendre part aux dialogues engagés, et ainsi de contribuer à trouver de nouvelles voies en vue de l’adoption de politiques de santé urbaine viables. Cette approche très prometteuse devrait permettre de modifier les comportements en profondeur, d’orienter les politiques et d’inciter les parties prenantes à collaborer. Grâce à cet ensemble de stratégies, le projet offre la possibilité de s’attaquer à la pollution atmosphérique tout en favorisant des solutions durables à base communautaire.