Déclarations et discours de la directrice générale
18 sep 2023

Sommet sur les ODD : Déclaration du directeur général

Le Sommet sur les ODD de 2023 sonne l’heure de la vérité et du bilan. Les grandes transformations qui s’opèrent au niveau mondial – du changement climatique à la numérisation – risquent de laisser des milliards de personnes de côté. La mobilité humaine peut être une composante de la solution. Nous devons impérativement l’intégrer dans le plan de sauvetage des objectifs de développement durable.

Il ne s’agit pas là d’une tâche aisée. Soumis à l’influence des changements que nous observons dans le monde d’aujourd’hui, les schémas de mobilité humaine gagnent en complexité. Toutefois, les migrants internationaux, les migrants internes et les personnes déplacées représentent une personne sur huit dans le monde. Pour autant qu’elle soit bien gérée, la mobilité humaine peut devenir une pierre angulaire du développement, de la prospérité et du progrès.

Les migrants répondent aux demandes et aux besoins de marchés du travail qui évoluent et se resserrent, et atténuent les disparités des tendances démographiques au sein des régions et entre elles. Ils sont un moteur de l’entrepreneuriat, notamment des initiatives de transition écologique – telles que le mécanisme de financement vert en Macédoine du Nord – et favorisent l’adaptation aux effets du changement climatique et des conflits. Les migrants peuvent en outre stimuler les chaînes de valeur mondiales et renforcer le financement du développement, grâce aux voies de migration régulières, aux rapatriements de fonds et aux capitaux des diasporas.

Pour que ces contributions soient pleinement mises à profit, nous avons besoin d’engagements audacieux et de mesures de transformation. Nous devons accroître encore les possibilités de migration sûre et régulière, tout en réduisant les coûts de transaction des rapatriements de fonds ; nous devons étendre à tous la couverture de protection sociale et la couverture sanitaire universelle, tout en tenant compte du point de vue des migrants dans les plans de développement nationaux et locaux ; nous devons investir dans le développement des compétences et la reconnaissance des qualifications des migrants, tout en améliorant l’accès au numérique ; enfin, nous devons bâtir des sociétés résilientes et pacifiques capables de s’adapter aux incidences du changement climatique et de la violence, tout en réduisant les déplacements dus aux conflits et au changement climatique.

Nous disposons déjà d’orientations en la matière. Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le Programme d’action du Secrétaire général des Nations Unies sur les déplacements internes définissent les moyens qui permettront de parvenir à une gouvernance de la mobilité humaine pleinement inclusive, qui ne laisse personne de côté.

L’OIM continuera à aider les États Membres, les migrants et toutes les autres parties prenantes à élaborer, à mettre en œuvre et à étendre de nouvelles mesures d’accélération destinées à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir la paix et la prospérité de tous.

Agissons aujourd’hui, aux côtés des migrants, dans l’intérêt de tous.