Migration, développement durable et le Programme 2030

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 reconnaît que la migration est un puissant moteur du développement durable, pour les migrants et leurs communautés. Elle apporte des avantages considérables sous forme de compétences, de renforcement de la main-d'œuvre, d'investissements et de diversité culturelle, et contribue à améliorer la vie des communautés dans leur pays d'origine grâce au transfert de compétences et de ressources financières.

Les avantages de la migration ne doivent pas être considérés uniquement sous l'angle de ce que les migrants peuvent apporter à un territoire donné. Le lien entre migration et développement est beaucoup plus complexe : les processus politiques, sociaux et économiques des pays de destination potentiels détermineront également comment, où et quand la migration se produit. Si la migration est mal gérée, elle peut également avoir un impact négatif sur le développement. Les migrants peuvent être mis en danger et les communautés peuvent être mises à rude épreuve.

Comme le souligne le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, « la migration est une réalité multidimensionnelle qui ne peut être abordée par un seul secteur de politique gouvernementale ». L'OIM applique donc une approche de la gouvernance des migrations qui englobe l'ensemble du gouvernement et de la société, s'efforçant de garantir que la migration et les besoins des migrants soient pris en compte dans tous les domaines politiques, lois et règlements, allant de la santé à l'éducation et des politiques fiscales au commerce. 

Stratégie institutionnelle de l'OIM en matière de migration et de développement durable 

La stratégie institutionnelle de l'OIM en matière de migration et de développement durable présente une approche associant l’ensemble de l’Organisation afin d’intégrer de manière approfondie la migration et le développement dans la formulation de politiques et de programmes au sein de l’OIM. Elle reconnaît que, lorsqu’elle est bien gérée, la migration peut être à la fois une stratégie de développement et un résultat de développement.

Cette stratégie est la contribution directe de l’OIM à la décennie d’action pour accélérer les progrès en vue de la réalisation des objectifs de développement durable. Elle renforce la cohérence des activités de l’OIM et leurs effets sur le développement, et permet à l’Organisation de concevoir et de mettre en œuvre ses interventions selon une approche holistique, ainsi que le préconise sa Vision stratégique. Elle appuie la participation active de l’OIM au système des Nations Unies pour le développement, et repose sur l’établissement de partenariats plus solides au sein du système des Nations Unies et au-delà.

Une approche globale de la migration et du développement

Une approche pangouvernementale :

L'OIM aide les gouvernements à comprendre comment tous ces domaines de gouvernance sont liés entre eux et sont affectés par la migration et dans quelle mesure les autres politiques sectorielles facilitent ou entravent la capacité des migrants à contribuer à la société.

Pour ce faire, l'OIM aide les gouvernements à « intégrer » la migration dans la planification des politiques locales et nationales.

Cela suppose de modifier ou d’élaborer de nouvelles lois, politiques et plans nationaux, régionaux et locaux qui tiennent compte de ces liens, des besoins des migrants et des défis auxquels ils sont confrontés.

Cela permet de s'assurer que les politiques allant de la santé à l'éducation et de l'urbanisme au logement sont inclusives pour les migrants et cohérentes avec les priorités en matière de gouvernance des migrations.

L'OIM aide également les gouvernements à piloter et à mettre en œuvre ces politiques et ces plans selon les besoins.

Une approche de l'ensemble de la société :

Tandis que l'élaboration des politiques en matière de gouvernance des migrations tend à se faire au niveau national, une approche exclusivement nationale ne tient pas compte du fait que l'impact de la migration sur le développement se fait plus profondément sentir au niveau local. Pour pouvoir intégrer la migration dans les plans de développement communautaire pour une société plus cohésive, l'OIM soutient l’établissement de profils migratoires locaux et des exercices de cartographie communautaire pour faciliter cela. En outre, l'OIM aide ses Etats membres à renforcer les capacités de leurs dirigeants communautaires et des autorités infranationales à mettre en place des environnements propices au niveau communautaire pour assurer la cohésion sociale et un impact sur le développement qui profite à l'ensemble de la société. Il s'agit de donner aux autorités locales et régionales les moyens d'agir en tant que « premiers intervenants en matière de migration » et d’être plus proches de leurs électeurs en tant qu'acteurs essentiels de la gouvernance des migrations pour le développement.

Faire participer, autonomiser et habiliter les migrants en tant qu’acteurs du développement :

La mesure dans laquelle les migrants peuvent contribuer au développement est directement liée à leur capacité à accéder aux services, à s'intégrer dans la société et à rester en contact avec leur communauté d'origine.

Les migrants peuvent être confrontés à de nombreux obstacles qui limitent leur capacité à atteindre leur plein potentiel de développement. L'OIM travaille avec ses Etats membres en vue de promouvoir la protection des droits des migrants et les rendre autonomes en leur fournissant les services et le soutien dont ils ont besoin pour faire partie intégrante de leur nouvelle société et contribuer à leur communauté d'origine. Cela suppose d’aider les gouvernements à faire participer leur diaspora et leurs migrants aux efforts de développement, à les autonomiser et à leur donner les moyens d’agir.

Coordonnées

Pour plus d'informations sur la stratégie ou sur les travaux de l'OIM en matière de migration et de développement durable, veuillez contacter l'unité Migration et développement durable à l'adresse : migration4development@iom.int.